En Côte d’Ivoire, l’élection présidentielle se tiendra le 31 octobre prochain. Mais à huit (8) mois du scrutin, les acteurs politiques peinent à accorder leurs violons pour l’organisation en toute sérénité de cette élection.
La réforme de la CEI, Commission électorale indépendante, adoptée par le gouvernement ivoirien, puis par l’Assemblée nationale, n’a pas encore trouvé l’assentiment de l’opposition.
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Au sortir de la rencontre avec le Vice-Président Daniel Kablan Duncan, le 13 février dernier, le Président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan avait en effet fait état des problèmes qui subsistent dans le processus électoral, en dépit de plusieurs rounds de discussion entre le gouvernement et les opposants.
La Commission centrale de la CEI au sein de laquelle les acteurs majeurs de l’opposition ne sont pas encore représentés, les commissions locales très déséquilibrées, avec une représentation de plus de 98% des représentants du RHDP, les Cartes nationales d’identité (CNI) qui ne sont pas encore établies, la Révision des listes électorales (RLE), et le financement des partis politiques.
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Par ailleurs, la rencontre entre le Gouvernement et les groupements et partis politiques, tenue ce lundi 17 février 2020, en vue de l’adoption du Code électoral s’est achevée dans un véritable imbroglio. Les deux parties s’étant séparées sans avoir trouvé le consensus nécessaire pour la signature du document, en dépit de quelques points d’accord et de convergences. Et pourtant, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a annoncé la fin du dialogue politique, se félicitant des « avancées de la démocratie ».
Eu égard à tous désaccords entre les acteurs politiques, l’on est donc en droit de s’interroger si la date constitutionnellement prévue pour l’élection présidentielle de 2020 pourra être scrupuleusement respectée.
Avec Afrique-sur-7