Au Mali, le vice-président de la transition, le colonel Assimi Goïta, accuse Bah N’Daw, le président de la transition et son Premier ministre, Moctar Ouane, d’avoir violé la charte de la transition. Et ce, au lendemain de la formation d’un nouveau Gouvernement et du coup d’Etat qui s’en est suivi.
Dans un communiqué, l’homme fort de la junte affirme avoir placé le président et le Premier ministre «hors de leurs prérogatives». Pour lui, le gouvernement n’a pas réussi à être « un interlocuteur fiable, susceptible de mobiliser la confiance des partenaires sociaux ».
« La conséquence a été une consternation générale marquée par la persistance des grèves de l’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), dont l’issue est finalement une grève illimitée. Cet état de fait constitue une véritable asphyxie de l’économique malienne et partant, la garantie d’une instabilité aux conséquences incommensurables », a-t-il écrit.
«De par le serment prêté en même temps que le président de la transition et tenu par l’engagement patriotique pris devant le peuple malien ainsi que devant les forces de défense et de sécurité, le vice-président de la transition, s’est vu dans l’obligation d’agir pour préserver la charte de transition et défendre la république », lit-on.
« Au demeurant, le Vice-Président de la Transition tient à préciser que le processus de Transition suit son cours normal et que les élections prévues se tiendront courant 2022 », a-t-il tenu à rassurer.