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Coupe du Monde 2022 : les 5 reproches faits à Luis Enrique après son fiasco en coupe du monde

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L’élimination de l’Espagne de la coupe du monde Qatar 2022 face à une équipe inférieure comme le Maroc suscite beaucoup de réactions et fragilise Luis Enrique. Et même si tout le monde estime que ses choix sont sujets à des polémiques, le fait qu’il est en train de reconstruire tout le groupe semble avantageux. Seulement qu’il a des péchés mignons qu’il refuse de voir en face à cause de son entêtement à rester sur sa ligne qui est déjà droite selon lui. Et dans le lot de ce qui lui est reproché, il y a 5 choses qui peuvent sceller son départ.

1. Le manque de courage de son équipe : « Nous allons nous battre, nous n’allons pas mourir de peur », a proclamé Luis Enrique aux quatre vents de la Ciudad del Fútbol de Las Rozas après avoir annoncé la liste des 26 joueurs. Ce n’était pas la première fois qu’il le disait, mais au cas où il y aurait un doute, il a réaffirmé le message. Mais la réalité est que l’Espagne de Luis Enrique n’a pas transmis ce sentiment lorsque les choses se sont dégradées contre le Japon et le Maroc. Puisque l’équipe s’est attachée à enchaîner les passes sans prendre de risques, ce qui a permis de ne créer pratiquement aucune situation de but lors des deux matchs contre des équipes inférieures qui s’attachaient à rester en place et qui n’ont pratiquement pas souffert sur le plan défensif. Et tout cela est arrivé parce que Luis Enrique n’a pas osé briser sa formation immuable et parce que ses joueurs ont choisi de ne pas prendre de risques au point d’accumuler des possessions interminables (83% contre le Japon et 77% contre le Maroc) sans avoir d’occasions de marquer un but.

2. Pas de plan B, inamovible dans son système et son style : Luis Enrique ne sait jouer qu’une seule chose : son 4-3-3 indiscutable, tout comme sa façon de jouer. Si le plan A échoue, comme ce fut le cas contre le Japon et le Maroc, il n’y a pas de plan B. Il n’y a qu’un seul “9” dans l’équipe (Morata), un milieu de terrain inamovible (Busquets, Pedri et Gavi) loin de la zone adverse et des ailiers sans course et sans but. On lui reproche alors le manque d’alternatives pour changer un match au-delà du remplacement d’un joueur par un autre. La preuve, il est allé jusqu’au bout avec ses joueurs de confiance, même si leurs performances ont été discutables, notamment dans le cas de Pedri, Busquets et Ferran.

3. Le manque d’autocritique du groupe de joueurs qui se trouvent intouchables : tout au long de cette coupe du monde, les joueurs de Luis Enrique se sont toujours vus au-dessus de tout, même après l’élimination. Cela se traduit largement par leurs déclarations après le fiasco. Mieux, la phrase de Luis Enrique après l’élimination illustre parfaitement la capacité de critique de l’entraîneur : « Je suis plus que satisfait de mon équipe, elle a exécuté mon idée à la perfection ». Cette même absence de critique interne a été transférée à ses joueurs. Et celui qui aide le plus à comprendre la situation est l’ancien assistant de Luis Enrique, Jesús Casas, qui, dans un tweet qu’il a ensuite supprimé, l’a expliqué : « Les personnes dont vous vous entourez influencent votre comportement. Choisissez ceux qui vous aident à voir ce que vous devez voir, et non ce que vous voulez voir. Considérez le bon sens comme l’art de résoudre les problèmes, et non de les poser ».

4. Luis Enrique toujours sans solution si le 11 de départ ne fonctionne pas : lors de la Coupe du monde Afrique du Sud 2010 gagnée par l’Espagne, tout s’est déroulé comme prévu par Del Bosque, surtout dans les mauvais moments. Puisque les changements du sélectionneur ont toujours amélioré l’équipe nationale, changeant parfois le style, comme lors du match contre le Portugal avec l’introduction de Llorente à la place de Torres, qui a été déterminant pour atteindre les quarts de finale. Mais au Qatar, rien n’est sorti du banc pour Luis Enrique. Les changements ont toujours aggravé l’équipe, à l’exception de Nico Williams contre le Maroc alors qu’il sait bien que ce que l’on demande à un entraîneur, c’est la capacité à changer de match. Pire, retirer Gavi alors qu’il était meilleur que Pedri est un bon exemple du manque de réussite de Luis Enrique dans cette Coupe du monde.

5. Son insistance à avoir des intouchables malgré les contre-performances : « J’ai un ressentiment personnel : celui qu’il y a des joueurs qui ont été écartés de la Coupe du monde. Et, surtout, avec Pablo Sarabia, avec qui j’ai été très injuste. Je me suis trompé sur Sarabia pendant toute la Coupe du monde », a déclaré Luis Enrique après l’élimination contre le Maroc. Le manque de confiance dans des joueurs comme Sarabia contraste donc avec la confiance aveugle dans des joueurs qui n’ont pas été performants, mais qui ont été irremplaçables pour Luis Enrique, comme Busquets, Pedri, Ferran, Dani Olmo.

Avec Tofoot