En espace de deux ans, plusieurs coups d’états ont été perpétrés par des militaires en Afrique de l’Ouest. Notamment au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Un putsch raté a eu lieu en Guinée-Bissau, février dernier. On constate cependant que parfois ces coups d’État sont perçus favorablement par la population.
Le diplomate français, Pierre Jacquemot, estime que les Coups d’état en Afrique rencontrent une certaine audience auprès des populations. Le « coup d’État militaire à assise populaire » est en vogue, selon lui.
On constate que ces coups d’État, fomentés par de jeunes officiers, rencontrent une certaine audience auprès de la population. Et notamment auprès des jeunes. Cela signifie probablement que ces coups d’État sont assis sur un essoufflement de la démocratie représentative dans ces trois États, a-t-il expliqué sur RFI.
Il estime sur le cas de la Guinée d’Alpha Condé que la démocratie représentative a été incarnée par exemple par le chef de l’État, qui avait outrepassé les règles constitutionnelles en s’accordant un troisième mandat.
“Elle a été incarnée aussi par l’impuissance des chefs d’État en place, normalement élus au Mali, au Burkina Faso, à faire face à la crise sécuritaire qui sévit dans leur pays”, a poursuivi Pierre Jacquemot.