Coût de vie au Niger : les prix des céréales en baisse sur les marchés agricoles

Credit Photo : DR

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Au Niger, les prix des céréales ont enregistré une diminution modérée sur les marchés agricoles, selon les données de la semaine du mercredi 8 au mardi 14 octobre 2025, rapportées par le Système d’informations sur les Marchés Agricoles (SIMA).

Au cours de la semaine considérée, les marchés céréaliers nigériens affichent une tendance globalement baissière, confirmant la dynamique observée depuis le début des récoltes. Le prix du mil a conservé une relative stabilité, maïs, le sorgho, le maïs et le riz importé ont enregistré respectivement des replis de 3%, 2% et 1%.

Cette évolution traduit principalement l’abondance de l’offre liée à l’arrivée massive des nouvelles récoltes sur les marchés, combinée à une demande modérée dans plusieurs zones de consommation, où les ménages disposent de stocks domestiques récents.

Sur le plan interannuel c’est-à-dire, par rapport à la même période de l’année précédente, la détente des prix est plus marquée, avec des baisses de 28 % pour le mil, 39% pour le sorgho, 35% pour le maïs et 27% pour le riz importé.

Ces replis significatifs reflètent non seulement la bonne performance des productions agricoles nationales et régionales, mais également l’efficacité d’une gestion proactive des stocks publics et privés, qui a contribué à limiter les tensions saisonnières généralement observées durant la période de soudure. En comparaison avec la moyenne quinquennale (2020–2024), les marchés confirment une détente structurelle exceptionnelle, marquée par des baisses de 18 % pour le mil, 28 % pour le sorgho, 27 % pour le maïs et 10 % pour le riz importé.

Cette situation résulte de la succession de campagnes agricoles favorables, de l’amélioration des capacités de stockage et de conservation, ainsi que les interventions soutenues de l’État visant à stabiliser les marchés. Ajoutée à tout ceci, la concurrence accrue des produits importés, exerce une pression supplémentaire à la baisse sur les prix des céréales locales.

Cette semaine, le marché du mil résiste à la tendance baissière amorcée depuis plusieurs semaines en demeurant presque identique à son niveau précédent. Le prix moyen national du sac de 100 kg, passe de 20.225 FCFA à seulement 20.117 FCFA soit une légère variation orientée à la baisse mais sans impact sur la tendance globale. Cette situation résulte d’un léger rehaussement de la demande qui ajuste harmonieusement le marché à l’offre disponible. En glissement annuel, le prix du mil affiche une baisse substantielle de 28 % par rapport à la même période de 2024, renforçant ainsi, le pouvoir d’achat des consommateurs.

Contrairement au mil dont le prix moyen national demeure stable, le sorgho poursuit sa trajectoire baissière, prolongeant ainsi la dynamique observée ces dernières semaines. Le prix moyen national du sac de 100 kg est passé de 19.229 FCFA à 18.582 FCFA, soit une baisse de 3 % en une semaine. Cette contraction s’explique avant tout, par une offre excédentaire sur la majorité des marchés, alimentée par les opérations de déstockage des commerçants et la disponibilité accrue issue des nouvelles récoltes. A ces facteurs, s’ajoutent les ventes à prix modéré et les distributions ciblées d’assistance alimentaire, qui ont contribué à réduire la pression de la demande marchande, notamment dans les zones urbaines et périurbaines. Sur une base interannuelle, la baisse du prix moyen du sorgho atteint un niveau exceptionnel de 39 % par rapport à la même période de 2024, une évolution rare qui se traduit par une amélioration tangible du pouvoir d’achat des ménages consommateurs.

Tout comme pour le sorgho, le prix moyen national du maïs poursuit sa trajectoire baissière, enregistrant une diminution hebdomadaire de 2 %, passant de 19.147 FCFA à 18.790 FCFA le sac de 100 kg. Cette tendance est soutenue par plusieurs facteurs convergents : la poursuite des opérations de déstockage par les commerçants, la multiplication des ventes à prix modéré, et la bonne disponibilité du produit dans les principales zones de production de la sous-région, assurant un approvisionnement fluide et régulier des marchés. En glissement annuel, la baisse du prix moyen du maïs atteint –35 % par rapport à la même période de 2024. Cette détente exceptionnelle résulte d’une offre excédentaire issue d’une campagne agricole globalement favorable, conjuguée à un environnement commercial apaisé, caractérisé par des flux mieux régulés et des conditions d’échange plus stables.

Cette semaine, le riz importé a enregistré une nouvelle baisse de 1% de son prix moyen national pour le sac de 25 kg, passant de 11.948 FCFA à 11.794 FCFA. Cette légère contraction reflète l’efficacité des dispositifs de régulation des approvisionnements, rendus possibles par un circuit commercial structuré et encadré par les autorités. Ces mesures ont permis de sécuriser les flux logistiques, de limiter l’impact de la hausse des coûts de transport international et d’assurer la continuité de l’offre, contribuant ainsi à préserver le pouvoir d’achat des ménages. Sur le plan interannuel, le prix moyen du riz importé affiche une diminution notable de 27 % par rapport à la même période en 2024. Cette détente s’explique par l’amélioration des conditions d’importation, la concurrence accrue entre opérateurs et une demande légèrement modérée.

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