La brutalité des membres des forces de maintien de l’ordre lors des interventions pour faire respecter le couvre-feu nocturne – appliqué depuis vendredi dernier- a soulevé un tollé général au Kenya.
Le mercredi, le président Uhuru Kenyatta s’est vu obligé de s’excuser pour les « excès » de brutalité commis par les forces de l’ordre durant la période de couvre-feu nocturne, tout en invoquant des mesures supplémentaires pour lutter contre la propagation du covid-19 dans le pays.
« Je veux présenter mes excuses à tous les Kényans pour peut-être certains excès qui ont été commis » durant le couvre-feu, a déclaré le président Kenyatta, lors d’un échange par lien vidéo avec deux Kényans ayant guéri du coronavirus, rapporte Reuters.
Depuis l’instauration du couvre-feu nocturne, la police n’a pas hésité à recourir aux gaz lacrymogènes et à frapper les gens pour les disperser, notamment à Mombasa (sud-est) et Kisumu (ouest).
« Mais je veux vous assurer que si nous travaillons ensemble, que nous comprenons que ce problème nous concerne tous et que nous tirons tous dans le même sens, nous surmonterons » cette épidémie, a promis le chef de l’État.
Coronavirus : les voleurs s’adaptent à la situation actuelle
Vendredi dans la cité portuaire de Mombasa la police a fait usage de gaz lacrymogènes et frappé à coups de bâton des dizaines d’habitants qui se massaient pour prendre un ferry reliant la ville à la côte sud du pays.
Des scènes similaires se sont déroulées à des arrêts de transports collectifs à Nairobi. Et à Kisumu, la police s’est opposée violemment à des commerçants qui refusaient de fermer leurs magasins dans des bidonvilles.