Sa parole était plus qu’attendue. Le président de la République s’exprimera lundi 12 juillet à 20h depuis l’Élysée. Variant Delta, vaccination obligatoire, réforme des retraites…Autant de questions qui préoccupent les Français et auxquelles le chef de l’État tentera de répondre. Dans ce contexte, les parlementaires de la majorité sont également attendus à l’Élysée à 21h. L’occasion pour eux d’échanger avec Emmanuel Macron quelques instants après sa prise de parole. Si l’Élysée n’a pas donné de détails sur le contenu de l’intervention, l’entourage d’Emmanuel Macron a récemment indiqué que son objectif était de définir le cap pour les dix derniers mois de la fin du quinquennat.
Des mesures face au variant Delta
Première préoccupation, la situation sanitaire. Depuis quelques jours, l’exécutif tire la sonnette d’alarme face à l’évolution du variant Delta, en incitant les Français à se faire vacciner en masse. Et ce, pour éviter de nouvelles restrictions sanitaires. Dans son allocution, Emmanuel Macron pourrait notamment détailler les mesures décidées en Conseil de défense lundi matin, à l’Élysée. L’obligation vaccinale pour les soignants et l’extension du pass sanitaire seront notamment sur la table du chef de l’État.
Autre sujet majeur, la réforme des retraites. Repoussée par le chef de l’État lors du premier confinement en mars 2020, elle pourrait refaire son retour sous une version différente et accompagnée de mesures pour la jeunesse et la dépendance. Alors qu’il recevait en début de semaine les partenaires sociaux, Emmanuel Macron semblait encore hésiter sur le calendrier et la forme que devait prendre cette réforme. Entre la volonté d’en faire un symbole réformateur de son quinquennat et la crainte d’une mobilisation politique et syndicale, le président de la République est sur une ligne de crête.
Un mois et demi après l’annonce des étapes du déconfinement, et alors qu’Emmanuel Macron s’était lancé dans un tour de France pour «prendre le pouls» de l’opinion et accompagner la réouverture du pays, le chef de l’État, souvent qualifié de «maître des horloges», doit de nouveau faire face à une possible reprise épidémique d’ici la fin du mois de juillet.
La situation bouscule une nouvelle fois la relance économique et politique que le chef de l’État souhaitait engager avec une sortie de crise envisageable avec la vaccination. Un calendrier bousculé par le sanitaire, avec de forts enjeux à la clé…quelques mois avant la prochaine élection présidentielle.