La pandémie de coronavirus ayant affecté le transport international, le marché de la drogue est en pénurie de matière première.
L’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (UNODC) indique que cette baisse, rapportée par plusieurs Etats, peut « avoir des effets sanitaires négatifs pour les personnes atteintes de troubles de la consommation ».
Essayant de s’adapter à la crise tant bien que mal, les trafiquants se sont trouvés de nouvelles routes, d’après un rapport onusien publié mercredi.
« Le trafic de drogue par voie aérienne est susceptible d’être complètement perturbé par les restrictions imposées au transport aérien », estime l’UNODC, qui a observé des « signes d’augmentation des routes maritimes », notamment pour le trafic de cocaïne depuis l’Amérique du Sud vers l’Europe.
En plus de ce continent, le Sud-Ouest asiatique et l’Amérique du Nord particulièrement, ont signalé une baisse de l’offre d’héroïne, augmentant ainsi le risque d’overdose et de partage des équipements d’injection, vecteurs de contaminations virales.
En manque, les consommateurs d’héroïne pourraient se rabattre aussi sur « des substances nocives produites localement », alors que des États ont constaté une inflation du prix des médicaments de substitution, d’après La Presse.
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L’UNODC, basée à Vienne en Autriche, craint une baisse des budgets nationaux relatifs à la lutte contre la drogue à cause des difficultés économiques.
La récolte de pavot ayant lieu entre mars et juin risque d’être compromise à cause de la fermeture des frontières de l’Afghanistan avec l’Iran et le Pakistan ainsi que la limitation de la libre circulation intérieure ; cela peut aussi « entraver la production des opiacés ». 90 % du pavot planté à des fins illégales est cultivé en Afghanistan.
En Colombie, la production de cocaïne semble aussi ralentie par le manque de carburant ; au Liban comme en Syrie, les drogues de synthèse souffrent d’un manque de précurseurs, les substances chimiques légales détournées pour leur fabrication.
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En Bolivie par contre, ce sont les autorités qui font entrave pour contrôler la culture de la feuille de coca.
Et il paraît que la demande en cannabis soit plus forte depuis le confinement, ce qui pourrait « intensifier les activités de trafic entre l’Afrique du Nord et l’Europe ».
« Il semble que les groupes de trafiquants de drogue adaptent leurs stratégies, certains ayant commencé à exploiter la situation afin de renforcer leur image auprès de la population en fournissant des services, en particulier aux personnes vulnérables », afin de trouver de nouvelles opportunités.
L’UNOCD prévient qu’à long terme, les conséquences économiques de la pandémie « ont le potentiel pour conduire à une transformation durable et profonde des marchés de la drogue ».