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Covid-19 : les raisons de la crédibilité du vaccin Spoutnik V énoncées par Bloomberg

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Les vaccinations contre le covid-19 ont déjà débuté dans certains pays. Si plusieurs vaccins sont donnés pour être efficaces, celui russe, Spoutnik V, l’est à 95 %. Pourquoi devrait-on s’y fier ? Plusieurs éléments à prendre en compte, explique Bloomberg.

Non seulement Spoutnik V a passé des essais de phase III et son efficacité a dépassé les 90 % à toutes les étapes sans aucun cas grave, mais aussi, la Russie fait partie des fabricants de vaccins ayant conclu les plus importants contrats de pré-achats, a indiqué un journaliste de l’agence.

La conception du vaccin a nécessité l’utilisation d’une technologie avancée, à l’instar de celle réalisée par le partenariat AstraZeneca-Université d’Oxford et Johnson & Johnson. Ces vaccins à deux doses utilisent des vecteurs adénoviraux pour délivrer des gènes codant pour la protéine corona contenue dans le virus avec une différence avec Spoutnik : il utilise le même adénovirus que le vaccin Johnson & Johnson pour la première dose (adénovirus 26) et un adénovirus différent (adénovirus 5) pour la deuxième, écartant ainsi la possibilité d’affecter la capacité de la seconde dose.

Sputnik rapporte qu’une alternative potentiellement plus prometteuse serait d’essayer une combinaison d’adénovirus 26 pour la première injection et de vecteur adénoviral d’AstraZeneca, fabriqué à partir d’un adénovirus de chimpanzé pour la seconde, ce qui est exactement ce que les deux groupes ont convenu de faire.

«En dépit de l’absence de résultats des essais de phase III (publiés dans les revues scientifiques, ndlr), tous les faits pris dans leur ensemble me donnent des raisons de penser que le vaccin Spoutnik V pourrait bien être un candidat aussi important que ceux créés dans les laboratoires occidentaux. On ne peut pas en dire autant de SinovacCoronaVac, qui est en cours d’essai en Turquie, au Brésil et en Indonésie», estime le journaliste, rappelant que le vaccin chinois, qui montre une efficacité de 50 % à plus de 90 %, est créé à base d’un virus mélangé à un adjuvant traditionnel appelé alun. La société française de biotechnologies, Valneva S, utilise la même technologie, mais celle-ci se sert d’un adjuvant potentiellement plus puissant.

«Sur la base de ce que je sais jusqu’à présent, si je devais choisir entre les deux, j’opterais pour un tour à bord du Spoutnik plutôt que pour un voyage vers les étoiles dorées de CoronaVac», conclut le journaliste.