Aucun vaccin n’a encore été approuvé par l’autorité du médicament des Philippines, le pays de 110 millions d’habitants étant en pleine discussion avec divers fabricants américains, anglais et chinois afin d’obtenir 60 millions de doses pour démarrer la campagne de vaccination à partir du second trimestre 2021.
Et pourtant, lundi 28 décembre, le ministre de l’Intérieur, Eduardo Ano, a affirmé que des soldats philippins, groupe de sécurité présidentielle (PSG) chargé de protéger le président Duterte, ont déjà été vaccinés.
Selon le porte-parole de la présidence Harry Roque, ce serait le vaccin chinois de Sinopharm qui a été utilisé pour les membres de la garde rapprochée de Duterte ; il n’a cependant pas expliqué comment les doses ont été obtenues ni combien ont été reçues.
L’utilisation d’un vaccin non autorisé n’offre «aucune garantie sur la sécurité, la qualité et l’efficacité du vaccin», a fait savoir lundi l’agence philippine du médicament dans un communiqué.
«Il n’est pas interdit de se faire vacciner avec un vaccin non enregistré», s’est défendu la présidence, qui dit avoir voulu envoyer un messager d’espoir aux Philippins, dont le pays a durement été touché par la pandémie. Ces messages contradictoires ont suscité de nombreuses critiques de la part des internautes, qui déplorent que le gouvernement contrevienne à ses propres lois, indique Cnews.
Journal de Montréal rapporte que 470 000 contaminations ont été détectées dans le pays depuis le début de la pandémie. Après les fêtes de Noël, les autorités craignent une résurgence des cas.