Le vaccin de Pfizer-BioNTech a déjà été validé en Grande-Bretagne où les premières injections ont eu lieu mardi. Le Canada vient également de donner son feu vert.
Aux États-Unis, la décision ne devrait pas tarder. D’autant que les experts de la Food and Drug Administration, l’agence américaine des médicaments, estiment, dans un rapport publié mardi, que ce vaccin ne présente pas de risque de sécurité empêchant son autorisation.
Ce rapport s’appuie sur une première analyse des informations que le laboratoire lui a transmise concernant plusieurs milliers de patients vaccinés, âgés de 12 ans et plus.
Des rougeurs, de la fatigue, des maux de tête
En tête des effets secondaires, des rougeurs autour du point d’injection dans le bras (84,1 %). 62,9 % des personnes vaccinées ont également dit ressentir de la fatigue, 55,1 % des maux de tête. Le reste des symptômes post-vaccinaux ? Courbatures (38,3 %), frissons (31,9 %), douleurs dans les articulations (23,6 %), fièvre (14,2 %).
Des réactions sévères se sont produites chez 0 à 4,6 % des participants et étaient moins fréquentes chez les personnes de plus de 55 ans (2,8 %) que chez les jeunes (4,6 %).
Quatre personnes ont ainsi eu une paralysie des muscles du visage. Mais pour l’agence, il ne s’agit pas d’une part significative par rapport aux 20 000 personnes qui ont reçu le vaccin. Elle estime donc qu’il ne pose pas de problème de sécurité majeur.
À éviter en cas de fortes allergies
Le lendemain des premières injections, les autorités britanniques ont cependant déconseillé ce vaccin en cas d’importantes allergies. Deux personnes ont en effet mal réagi à la suite d’une injection du vaccin Pfizer-BioNTech.
Même si elles se remettent bien, l’agence britannique du médicament, la MHRA, a émis une recommandation afin de ne pas vacciner « toute personne ayant un historique de réaction allergique importante à des vaccins, des médicaments ou de la nourriture (comme des réactions anaphylactiques ou ceux à qui il a été conseillé de porter un injecteur d’adrénaline) ».
Le bénéfice plus grand que le risque
Pour connaître les effets à plus long terme, il va falloir attendre. Les injections pour la phase 3 ont commencé en juillet, il y a donc moins de six mois de recul. Mais c’est en général dans ces premiers mois que l’on repère les effets graves, note Franceinfo .
Quant aux effets secondaires possibles à plus long terme, ils seront bien sûr observés mais l’agence du médicament américaine estime que le bénéfice de ce vaccin pour des personnes âgées ou fragiles contre le Covid-19 est plus grand que le risque qu’elles courent à moyen ou long terme.