Dans sa requête déposée auprès des juges de la chambre d’appel de la Cour Pénale Internationale (CPI), Fatou Bensouda, semble être très remontée contre le pouvoir ivoirien.
Pour justifier la détention de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé malgré leur acquittement, la procureure prend le cas de Simone Gbagbo.
Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a refusé son extradition à la Haye malgré les réclamations de la cour.
Selon lui aucun ivoirien ne sera transféré à la CPI après Gbagbo et son bras droit.
Bensouda dénonce le non-respect des autorités ivoiriennes de leur obligation de lui remettre l’ex Première Dame.
« Ces conclusions doivent en outre être examinées à la lumière du non-respect par le Gouvernement ivoirien de son obligation de remettre Mme Simone Gbagbo à la Cour, même après que celle-ci eut conclu à la recevabilité de son action ; aggravée par la déclaration du Président Ouattara du 4 février 2016 selon laquelle il n’enverrait pas davantage d’Ivoiriens à la CPI ; et sa signature le 6 août 2018 d’un décret d’amnistie accordant l’amnistie à 800 détenus, dont Mme Simone Gbagbo », a dénoncé la procureure dans son document.