La décision de mise en liberté conditionnelle de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son ministre Charles Blé Goudé suscite des interrogations dans le camp des deux anciens détenus de la Haye.
Dans un communiqué rendu public le dimanche 3 février, la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) dont Gbagbo est le référent politique, après avoir marqué sa joie pour cette issue du procès qui permet à l’ex-président président Laurent Gbagbo et son ministre Charles Blé Goudé de jouir en partie de leur liberté, s’est en même temps étonnée des conditions assorties de cette décision au bénéfice des deux personnalités auxquelles des demandes de mises en liberté provisoire ou conditionnelle ont été refusées plus d’une dizaine de fois, sans motifs valables.
Le professeur Armand Ouégnin, premier responsable d’EDS s’est aussi interrogé sur les motivations réelles des juges d’Appel.
« EDS s’interroge sur les motivations réelles des juges d’Appel qui ont restreint la liberté du président Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé, alors même que ces deux personnalités ont été déclarées acquittées de toutes les charges par les juges de première instance. En tout état de cause, EDS a bon espoir que le procès qui devrait reprendre, après interjection d’appel du procureur sur la décision d’acquittement, connaîtra la même issue et que le président Laurent Gbagbo et le Ministre Charles Blé Goudé recouvriront définitivement la liberté totale et regagneront leur pays, la Côte d’Ivoire pour y restaurer la paix et la réconciliation », a-t-il déclaré.
Pour rappel, la chambre d’appel de la cour pénale internationale (CPI) a le vendredi 1er février à l’unanimité décidé la mise en liberté conditionnelle de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé malgré la décision d’acquittement des juges de la chambre préliminaire I de la CPI.