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Crise au Cameroun anglophone : Les luttes des réfugiés pour faire face à la vie au Nigéria

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Ce que l’on appelle communément la crise anglophone du Cameroun a été déclenché par des manifestations d’avocats et d’enseignants en 2016 sur l’influence croissante du français dans leur système éducatif et juridique. En fin janvier, alors que  de nouvelles violences menaçaient encore plus qu’avant les élections législatives et municipales du 9 février, les populations ont traversé la frontière pour se réfugier au Nigéria.

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“Nous avons dû bouger pour sauver nos têtes”, a expliqué un jeune de 35 ans. l‘ONU estime que le conflit a tué environ 3 000 personnes et déplacé plus de 679 000 autres dans les régions anglophones, qui représentent 20% des 25 millions d’habitants du pays.
Dans l’État de Cross River, qui accueille 69,5% des réfugiés camerounais au Nigéria, il y a trois camps de réfugiés dans la ville d’Ogoja.

Des abris permanents en briques rouges et surmontés d’une toiture en zinc ondulé apparaissent partout pour accueillir les malheureux.

La plupart de ces réfugiés recevaient des interventions en espèces (CBI) de 7 200 nairas (11 455 FCFA) par mois du Haut Commissariat des réfugiés (HCR) pour couvrir leurs besoins alimentaires et de base. Mais les réfugiés qui ont parlé à Al Jazeera ont déclaré qu’il y avait eu des retards occasionnels dans la réception des paiements. Ceux-ci ont été réduits à 4 600 nairas (7 320 FCFA) depuis janvier.
Le HCR dit qu’il investira plus de fonds dans des interventions sur les moyens de subsistance pour aider les réfugiés à devenir autonomes.

L’agence espère lever 27,3 millions de dollars ( 15 milliards FCFA) supplémentaires pour les réfugiés au Nigeria, mais le financement de cet appel supplémentaire s’élevait à 56% début décembre.
Pour survivre, les réfugiés dans les colonies travaillent comme ouvriers agricoles en échange de 500 nairas (795 FCFA) ou d’un tubercule d’igname ou de manioc après une journée de travail.

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Entre-temps, le HCR s’est associé à ses partenaires pour fournir des fournitures agricoles à certains réfugiés afin de les aider à exploiter des micro-jardins pour nourrir leurs familles. Mais certains réfugiés ont estimé que les initiatives n’allaient pas assez loin.