Lors de son discours prononcé dans la journée du 9 octobre 2025 à un forum à Bruxelles, en Belgique, Félix Tshisekedi, le président de la RDC a invité son homologue rwandais, Paul Kagame, à un accord de paix. La RDC et le Rwanda, longtemps opposés dans une crise, le président congolais a assuré qu’un climat de paix pourrait être installé si le Rwanda choisissait de donner l’ordre aux troupes du M23 de cesser les hostilités.
« L’Afrique a besoin de passer à autre chose, M. le président Paul Kagame, et nous en sommes capables », a déclaré Félix Tshisekedi.
Dans son intervention, il s’est aussi favorable à conclure avec le président rwandais, un accord de paix, qui acterait la fin des conflits dont est victime depuis plusieurs années, la population de Goma.

« Je prends à témoin l’assistance ici présente et le monde entier (…) pour lancer un appel à la paix, lui tendre la main et demander (…) qu’on arrête cette escalade », a aussi déclaré le chef d’Etat de la RDC.
Et de poursuivre : « Aujourd’hui, (…) nous sommes les deux seuls capables d’arrêter cette escalade », en référence aux violences qui se poursuivent en dépit d’un accord de paix signé sous la supervision de Donald Trump à Washington.
« Une comédie politique ridicule »
Une invitation à la paix qui n’aura pas réussi à calmer les tensions. Et pour cause, quelques heures seulement après le discours de Félix Tshisekedi, le ministre des affaires étrangères rwandais, Olivier Nduhungirehe, est monté au créneau, s’opposant à l’initiative du président de la RDC.
En effet, interprétant cette sortie comme une « comédie politique ridicule », Olivier Nduhungirehe a ensuite accusé M. Tshisekedi de « se faire passer pour une victime d’un conflit qu’il a lui-même provoqué ».
« Non, vous vous trompez sur toute la ligne. Le seul à pouvoir arrêter cette escalade est le président Tshisekedi, et LUI SEUL », a martelé le ministre des affaires étrangères rwandais dans un long message sur X.
Il a aussi accusé le chef de l’Etat congolais « d’abuser d’une tribune d’un sommet important de partenariat économique » et de « mensonges éhontés » contre M. Kagame.