Au lendemain de l’incident d’une violence verbale rare, le député Louis Boyard a réclamé ce vendredi 11 novembre une commission d’enquête parlementaire sur «les ingérences de Vincent Bolloré» dans les médias dont il est propriétaire.
C’est le cas de C8 (groupe Canal+), chaîne où est diffusée l’émission de Cyril Hanouna «Touche pas à mon poste». Dans un communiqué, l’élu du Val-de-Marne a dénoncé «une tentative d’intimidation mais aussi (une) manifestation claire des méthodes de censure qui sont employées pour museler quiconque s’attaquerait à l’empire de ce milliardaire».
L’incident a éclaté après qu’il a mis en cause Vincent Bolloré lors de l’émission de jeudi soir.
La présidente des députés LFI, Mathilde Panot, a pour sa part annoncé avoir saisi le régulateur des médias, l’Arcom. Dans sa lettre de saisine, elle écrit que l’incident fait craindre un tournant inquiétant.
«Nous sommes saisis et nous allons examiner la séquence au regard des obligations de l’éditeur», avait indiqué plus tôt l’Arcom à l’AFP, sans préciser si la saisine émanait de LFI ou de téléspectateurs. «Nous ne ferons aucun commentaire, ni C8 ni Cyril Hanouna», a enfin déclaré la chaîne à l’AFP.
Sur Twitter, cette séquence qui restera dans l’histoire du programme, a énormément fait réagir, avec d’un côté les défenseurs de Cyril Hanouna et de l’autre ses détracteurs.
Une question se pose désormais : que risque Cyril Hanouna pour avoir insulté un député à la télévision ? Tout dépendra sans doute de ce que décidera Louis boyard d’un point de vue juridique.
Si ces démarches allaient jusqu’au bout, Cyril Hanouna pourrait être condamné à une peine de prison, d’un an maximum, avec une amende, pouvant aller jusqu’à 15 000 euros, comme le note Le Parisien.
Avec Le Figaro