Le Washington Post révèle dans une enquête comment la Chan Zuckerberg Initiative (CZI), organisation philanthrope fondée par le patron de Facebook et sa femme, fait l’objet de vives critiques en internes pour des questions de « justice raciale ».
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Des employés noirs de cette entité, estiment que la direction de l’entreprise fait « trop de compromis » sur les questions raciales. Ils estiment ainsi que leur voix a été marginalisée et leur expertise écartée.
Selon les témoignages des employés noirs de cette organisation, des subventions n’ont pas été attribuées à certains dirigeants noirs et organisations de la communauté noire.
En juin, déjà, un groupe d’employés noirs de la CZI écrivait une lettre à Chan, en réaction aux commentaires de Zuckerberg au sujet du travail de l’organisation sur le financement des causes de justice sociale. « […] La CZI est l’un des bailleurs de fonds des plus importants, investissant environ 40 millions de dollars par an depuis plusieurs années dans des organismes qui luttent contre l’injustice raciale », a écrit Mark Zuckerberg sur sa page Facebook pour se défendre. « Priscilla et moi-même sommes engagés dans ce travail, et nous nous entendons continuer ce combat. »
Interrogé par le Washington Post, le chef de l’exploitation de CZI a admis que l’institution avait « du travail à faire en interne », ajoutant que « les progrès ont été inégaux dans l’ensemble de [leurs] domaines d’intérêt et qu’ils n’ont pas toujours été explicitement nommés ou systématiquement suivis ». Il a également tenu à souligner que Facebook ne dicte pas les décisions de CZI.
Ce n’est pas la seule épine dans le pied de l’organisation philanthropique. Plus de 140 scientifiques dont les travaux de recherches ont été financés par la CZI ont envoyé une lettre à Mark Zuckerberg, en juin. Ils accusent Facebook d’être en contradiction directe avec les objectifs de la CZI fondée par la même personne.
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Notons que l’enquête du WP scrute « les angles morts de Mark Zuckerberg » qui entravent ses efforts pourtant bien intentionnés. Il s’appuie notamment sur des « enregistrements de réunions dans l’entreprise, des sondages auprès des employés, des courriels et des entrevues avec les employés actuels et anciens ».
