« La probabilité que la taille de la population mondiale commence à se réduire dans les vingt prochaines années est bien plus élevée que ce que nous avions prévu initialement », explique James Pomeroy.
Selon l’économiste pour qui le taux de fécondité est en net recul (5 naissances par femmes dans les années 1950, 2,3 en 2021 et ce nombre devrait, selon les chiffres de l’Onu, baisser à 2,1, ce qui stabiliserait la population, d’ici 2050) avec une population vieillissante, contrairement aux prévisions de l’ONU, nous n’atteindrons pas un pic dans les années 2080 mais en 2043 environ, indique Metrotime.
Réalité variable
« Le recul du taux de fécondité est global mais pour certains pays, à l’instar de ceux d’Afrique subsaharienne et d’Asie, le niveau, bien qu’en recul, permet une poursuite de la croissance de la population », précise James Pomoroy. La réalité est donc différente pour l’Afrique que pour certains pays d’Asie : Hong Kong, Singapour, la Corée du Sud, Taïwan, voire la Chine verront leur population divisée par deux d’ici la fin du siècle.
La raison de cette baisse du taux de fécondité ? Hausse des prix de l’immobilier, difficulté de développer une famille nombreuse, développement de l’éducation et meilleur accès aux soins et aux pratiques contraceptives, mais aussi la crise de la Covid-19.
Europe
Selon le spécialiste, si le 15 novembre 2022 l’humanité pourrait passer le cap symbolique des huit milliards d’habitants sur la Terre, la population va être réduite malgré tout dans le même temps. Et l’Europe n’est pas épargnée. « Au rythme où vont les choses, la population aura diminué de moitié avant 2070, le continent risquant de perdre 400 millions d’habitants d’ici à 2100 », poursuit-il.