Outre le diabète, l’obésité et les maladies cardiovasculaires, l’alimentation influence également le risque de cancer de la prostate, a conclu une équipe de recherche menée par Marie-Élise Parent, chercheuse à l’Institut national de recherche scientifique (INRS) à Montréal. Leur étude a été publiée le 27 juin dans la revue Nutrients.
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« Nous soupçonnions depuis longtemps que l’alimentation pouvait jouer un rôle dans le développement du cancer de la prostate, mais il s’est avéré très difficile de comprendre quels facteurs seraient spécifiquement impliqués », a indiqué la professeure auprès de l’INRS, ajoutant que cette étude « révélatrice » pourrait permettre « d’établir des stratégies de prévention pour ce cancer ».
Les chercheurs ont analysé les données de 4.000 hommes récoltées entre 2005 et 2012 sur leurs habitudes alimentaires. Ils les ont divisées en trois catégories: le mode de vie sain, avec une forte consommation de fruits, légumes et de protéines végétales, le « modèle occidentale salé », basé sur la viande, la bière et le vin, et le « modèle occidental sucré », qui comporte davantage de pâtes, pizzas, desserts et sodas.
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En tenant compte de plusieurs facteurs, dont l’âge, les antécédents familiaux, et même l’éducation, ils ont découvert un lien entre une alimentation saine et une diminution du risque de cancer de la prostate, lequel est le plus fréquent chez l’homme. Le modèle sucré était au contraire associé à un risque plus élevé.
« Il y a eu une surprise », a confié au HuffPost Québec Karine Trudeau, l’une des auteurs de l’étude, « ça a été une surprise qu’il n’y ait aucune association, ni positive ni négative, avec le régime alimentaire occidental salé et riche en alcool ».
« Dans les études en général, il y avait une certaine tendance que la consommation de viande rouge, particulièrement, était peut-être associée à une augmentation du risque de cancer de la prostate », a-t-elle ajouté.
Cette découverte pourrait révolutionner la lutte contre le cancer
« Je crois que (le risque plus élevé de cancer) peut être lié au niveau de la transformation des aliments », a-t-elle poursuivi. En effet, les chercheurs ont supposé que les hommes avaient davantage tendance à consommer des aliments transformés ou des plats préparés. Or, « des aliments plus transformés vont avoir plus de molécules qui peuvent être néfastes pour la santé », a conclu la spécialiste.
Avec Sputnik.