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Des scientifiques cherchent à «apprendre» aux moustiques transmettant le paludisme à refuser le sang humain

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Des scientifiques russes et américains ont réussi à assembler les génomes de référence de deux espèces de moustiques de l’ordre des Diptera, les principaux transmetteurs du paludisme en Afrique tropicale, relate l’université d’État en technologie de l’information, mécanique et optique de Saint-Pétersbourg (ITMO), dont les chercheurs ont participé à cette étude.

Selon les scientifiques, cela aiderait à lutter contre le paludisme, également appelé malaria, et accélérerait la recherche des zones du génome responsables du lien avec l’agent pathogène de la maladie. Il y aurait également la possibilité de modifier génétiquement des moustiques, ce qui permettrait aux insectes d’arrêter de considérer le sang de l’homme comme une source de nourriture, estiment les chercheurs.

«Les connaissances obtenues peuvent aider à trouver le moyen d’influencer “le régime” des espèces exactes pour que les moustiques transmettant le paludisme soit cessent de se nourrir du sang de la personne, soit ne transfèrent plus les parasites», détaille l’université russe.

Pour assembler un génome de référence, les scientifiques ont été obligés d’utiliser une colonie de moustiques, a détaillé Anton Zamiatine, chercheur participant aux études conjointes avec les Américains.

Trente espèces dangereuses

Auparavant, le génome de référence était connu pour un seul type de moustique paludique, Anopheles gambiae. Deux autres insectes transmetteurs sont maintenant disponibles pour l’étude sur le continent africain. Les scientifiques notent que les espèces examinées sont parmi les plus dangereuses de moustiques transmettant le paludisme. Au total, ils existent 400 espèces d’insectes qui transmettent le paludisme, dont 30 sont reconnues comme les plus dangereuses.

Le paludisme est provoqué par le parasite Plasmodium que les moustiques transmettent à l’homme en cas de piqûre. L’université explique que, pour lutter contre la maladie, il faut comprendre les différences dans le comportement alimentaire des moustiques-porteurs et leurs proches qui ne présentent pas de danger.

Avec sputniknews