2 généticiens de l’Université de Californie, à Los Angeles (UCLA), ont annoncé avoir détecté des traces d’une espèce humaine inconnue dans l’ADN de certains Africains de l’Ouest contemporains. L’étude de ces chercheurs a été publiée dans la revue scientifique Sciences Advances le 12 février.
Selon les spécialistes, cette espèce se serait séparée de la lignée menant à Homo sapiens, il y a quelque 625 000 ans. Par la suite, il y a entre 124 000 ans et 40 000 ans, de multiples échanges génétiques ont eu lieu.
Comme l’indique l’étude, l’ADN de cette population inconnue représente entre 2% et 19% du génome de certaines ethnies modernes d’Afrique de l’Ouest.
Pour tirer de telles conclusions, les spécialistes ont eu recours aux données du projet de collaboration international 1000 Génomes lancé en 2008.
« Ils ont mis au point une nouvelle méthode particulièrement précise. À partir de données génétiques de populations contemporaines, ils utilisent un outil statistique qui simule différents scénarios possibles », a expliqué au Figaro Frédéric Austerlitz, directeur de recherche en anthropologie génétique au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) à Paris.