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Diabète gestationnel : le tueur silencieux des femmes enceintes

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Soif exagérée, augmentation du volume et de la fréquence des urines et maux de tête sont entre autres les symptômes d’un diabète gestationnel. Seulement ceux-ci, étant très fréquents chez les femmes enceintes, peuvent passer inaperçu. S’ils sont pris à la légère. Cependant, les risques sont nombreux.

« Si le diabète n’est pas traité pendant la grossesse, le bébé risque une macrosomie, autrement dit un poids de naissance supérieur à 4 kg entrainant des difficultés à l’accouchement, hypoglycémie, hypocalcémie, lésions traumatiques pendant l’accouchement. Pour la mère, le plus souvent, elle risque d’avoir un accouchement difficile, une hypertension artérielle gravidique ou gestationnelle, une pré-éclampsie surtout en cas de surcharge pondérale », explique le Pr. Pascal Foumane.

Le diabète gestationnel résulte d’une résistance des cellules à l’action de l’insuline, causée naturellement durant la grossesse par les hormones du placenta. Chez certaines femmes, le pancréas ne parvient pas à sécréter assez d’insuline pour contrebalancer l’effet de ces hormones, entrainant une hyperglycémie, puis un diabète.

« C’est un trouble d’hyperglycémie découvert pour la 1re fois pendant la grossesse. Il concerne en moyenne une femme enceinte sur 10. Ce diabète s’explique principalement par l’apparition d’une résistance à l’insuline, elle-même causée par le placenta qui secrète beaucoup d’hormones », souligne-t-il. Le plus souvent, la femme enceinte n’a pas de symptômes évidents de diabète. II arrive parfois que des symptômes énumérés plus haut se manifestent.

Cependant, selon le Pr Pascal Foumane, pour ne pas exposer le bébé à des risques inutiles, il est essentiel de détecter les troubles diabétiques dès le début de la grossesse. C’est pourquoi une surveillance du taux de sucre dans les urines est pratiquée chez toutes les femmes enceintes dès la première consultation et lors du suivi mensuel de la grossesse. «La prise en charge s’effectue à travers un dépistage systématique de la glycémie dès la première visite prénatale et au deuxième trimestre de la grossesse entre la 24e et la 28e semaine de grossesse. Les cas suspects ou confirmés sont pris en charge par l’endocrinologue et l’obstétricien », poursuit-il.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, le diabète gestationnel est défini comme un trouble de la glucidique conduisant à une hyperglycémie qui est un excès de sucre de sévérité variable, débutant ou diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse. Il se manifeste par une augmentation de la glycémie vers la fin du deuxième et troisième trimestre de la grossesse. Dans la majorité des cas, il disparaît après l’accouchement ; mais la mère devient personne à risque susceptible de développer le diabète de type 2 dans les années qui suivent.

source : actucameroun.com