L’histoire est connue. Diam’s convertie à l’islam et voilée. Mariée et mère. Disparue volontaire. Avec une radicalité qui prête libre cours à tous les fantasmes.
Le contraste entre le mur de silence que l’ex-chanteuse érige et ses années au top des charts construit une deuxième légende, plus mystérieuse encore que la première.
C’est ce qui fait de Salam, autodocumentaire qu’elle cosigne aujourd’hui avec les réalisatrices Houda Benyamina et Anne Cissé, un document. Il a été présenté en séance spéciale jeudi 26 mai, au Festival de Cannes.
La chanteuse qui, en 2008, en vacances à l’île Maurice avec une copine, note sur une feuille, parmi les bonnes résolutions pour trouver sa paix (salam) intérieure : « Ne plus jamais parler aux journalistes », s’exprime ici pour la première fois.
La dépression qui l’a longtemps habitée, les séjours dans les hôpitaux psychiatriques, le diagnostic de bipolarité, cette carrière de rock star qui s’avère un échec dans sa quête du bonheur, la découverte de la foi comme refuge, l’amour de sa famille, la réconciliation avec son père, la complicité avec sa mère… La jeune femme se livre d’une voix douce au média Brut, avec une fragilité qui transforme pour toujours et de manière poignante sa stature de star du rap.
Des témoignages qui n’ont pas manqué de toucher la star Didier Drogba qui a tenu à glisser un mot à l’ex-rappeuse. “Tellement fier de toi Mélanie Diam’s“, a-t-il écrit.