Le football guinéen est désormais dirigé par un comité de normalisation (CONOR), qui vient de confirmer Kaba Diawara au poste de sélectionneur de la Guinée, en vue de la Coupe d’Afrique des nations 2022, au Cameroun.
Sauf que Didier Six, limogé de son poste de sélectionneur, au mois d’octobre dernier, vient de faire des révélations. « Je n’ai fait que deux matchs des éliminatoires du Mondial 2022. Peut-on donc me reprocher de n’avoir pas fait qualifier l’équipe ? », demande Didier Six dans une interview accordée à Conakrysport.
« Je n’ai jamais pris 10 buts en 4 matchs quand même. À la limite, je me sens trahi. Kaba Diawara ne m’a pas appelé pour son voyage sur Conakry.
Je pense qu’on a mis tout en place comme un secret d’État. On ne s’est vu qu’une seule fois après les éliminatoires. Il m’a trouvé dans le bureau de Monsieur Souaré quand on m’a demandé le bilan sur nos deux premiers matchs des éliminatoires du Mondial », a poursuivi le désormais sélectionneur de la Guinée.
« J’ai eu un tête-à-tête avec le comité de normalisation (CONOR). On a discuté plus d’une demi-heure. Et subitement, ils ont reçu l’appel du ministre des Sports (Lansana Béa Diallo, ndlr). Ils sont partis en me disant « on vous rappelle demain ». Et depuis plus rien. Je suis sur le point d’interrogation. Je suis toujours sous contrat avec la Fédération et le gouvernement guinéen », a indiqué Didier Six.
« Pour l’heure, je n’ai reçu aucune notification d’une quelconque décision pour me signifier que je suis relevé de mes fonctions. J’ai été reçue une fois par le ministre des Sports. Depuis, plus aucune nouvelle. Je ne suis pas relevé de mes fonctions jusqu’à preuve du contraire. J’ai travaillé sur ma programmation de la Coupe d’Afrique des nations », a poursuivi le « Sorcier blanc ».
Didier Six n’écarte pas l’hypothèse de saisir la justice pour être rétabli dans ses droits. « J’ai dû prendre un avocat pour faire constater que j’étais présent quand on m’a demandé de cesser d’être sur le banc du Syli. C’est pour ne pas commettre une faute professionnelle parce qu’on m’a fait remarquer que je ne devais pas être là. On n’a pas respecté mes droits », a estimé le technicien.
Didier Six est même allé plus loin, estimant avoir été sérieusement lésé. « On a sali mon image. On m’a fait subir un préjudice moral. Je vais prendre une décision plus tard. Il y a cinq signatures qui me lient à la Fédération et au gouvernement. Le constat est réel. Il y a un licenciement abusif. J’ai droit à une certaine revendication », a-t-il ajouté.
