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Diffusion de fake-news : le député ivoirien Alain Lobognon condamné à 12 mois de prison

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La justice ivoirienne a condamné mardi le député Alain Lobognon à un an d’emprisonnement pour divulgation de « fausse nouvelle » sur les réseaux sociaux, à l’issue d’un procès au palais de justice d’Abidjan-Plateau.

Diffusion de fake-news-le député ivoirien Alain Lobognon condamné à 12 mois de prison
Le député Alain Lobognon

Le tribunal déclare M. Lobognon « coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamne à 12 mois d’emprisonnement », a dit le juge Cissoko Amourlaye, au terme d’un procès qui a duré quatre (4) heures de temps.

Le député ivoirien est jugé, selon le tribunal, dans le cadre d’un flagrant délit,  ce qui l’exempte de son immunité parlementaire. Il lui est reproché d’avoir diffusé, le 9 janvier 2019, l’information selon laquelle le procureur de la République avait ordonné l’arrestation d’un député.

Au cours d’une conférence de presse, le procureur de la République  Richard Adou, avait démenti le post de Alain Lobognon, un proche du  président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, annonçant des  poursuites contre lui pour flagrant délit.

En détention depuis le 15 janvier 2019, après avoir répondu à une convocation, le député de la circonscription de Fresco (sud-ouest), a comparu ce mardi devant le tribunal. Le procureur de la République s’est mué en ministère public.

Il a de prime à bord du procès demandé au député Lobognon d’ôter son écharpe aux couleurs du drapeau national, qu’il avait arboré sur un costume bleu sombre, perché à la barre. Après de âpres échanges, le parlementaire a enlevé son apparat par « respect » pour la juridiction.

Le Conseil de M. Lobognon était composé de huit avocats dont Me Affoussiata Bamba-Lamine. Les avocats ont soulevé plusieurs exceptions, entre autre la décision de suspension de la poursuite émise par le bureau de l’Assemblée.

Ils ont en outre fait savoir que M. Lobognon, en tant qu’ancien ministre des Sports, ne pouvait être poursuivi pour flagrant délit comme le prescrit la loi. Le tribunal a décidé de tabler sur le fond de l’affaire, ce qui a heurté les avocats qui se sont retirés de la salle d’audience.

Pour le Conseil de M. Lobognon, le tribunal devrait impérativement vider la saisine d’exception avant les débats sur le fond de l’affaire. Seul devant les juges, le député ivoirien a évité de se prononcer sur le tweet, mais a évoqué des arguments d’une « détention arbitraire ».

Avec Journaldebrazza