Le 12 août 2019, la date à laquelle toute la Côte d’Ivoire, voire l’Afrique, a pleuré un homme. Houon Ange-Didier, de son nom d’artiste DJ Arafat, est décédé à cette date dans un tragique accident de moto, à Cocody-7ème tranche.
Trois (3) ans donc aujourd’hui, jour pour jour, que l’artiste le plus controversé a rendu l’âme. Dans toute la Côte d’Ivoire, et même au-delà, ses fans commémorent la date anniversaire de la mort du roi du couper-décaler.
Né le 26 janvier 1986, dans la commune de Yopougon, à Abidjan, d’un père ingénieur de son, Houon Pierre, et d’une mère artiste-chanteuse, Tina Glamour, Arafat DJ aura marqué sa génération aussi bien par son art que par les frasques et autres clashs.
Sur ce dernier point, le fils de Tina Glamour s’est fait tellement remarqué. Tout au long de sa carrière, il a eu maille à partir avec de nombreux artistes. Ces sorties sur les réseaux sociaux où ils s’attaquaient à ses collègues dans un langage cru, quelques fois en dessous de la ceinture, étaient diffusées pratiquement chaque semaine.
Que ce soit Serge Beynaud, Jessy Matador, DJ Lewis, DJ Rodrigue, Ariel Sheney ou encore son ex-complice Debordo Leekunfa, personne n’a échappé aux clashs du président de la “Chine”.
Au point où à un moment, il a été considéré comme celui qui pourrissait l’atmosphère dans le milieu du couper-décaler.
Par ailleurs, l’on ne peut parler de Yorobo sans l’identifier aux voitures de luxe, grosses motos, à la vitesse et aux bagarres en boîte. Il a été, à plusieurs reprises, mêlé à des scandales tels que la bastonnade de l’un de ses danseurs et de son ex-copine.
Fanatique des motos, Arafat est allé dans la tombe à cause de ça un 12 août, jour de Tabaski, après qu’il a percuté le véhicule d’une journaliste de la radio nationale plongeant ses fans dans l’émoi total.
L’hommage qui lui a été rendu le 30 août 2019 au stade Félix Houphouët-Boigny, réunissant 35.000 personnes, de 10 h au lendemain à 7 h du matin, n’a pas suffi à ses fans qui ont profané sa tombe, le même jour de son enterrement, le 31 août 2019. Signe évident de leur douleur.
Quoiqu’il en soit, l’homme a marqué son passage sur terre. Au-delà de son côté bad-boy, Arafat DJ demeurera à jamais une icône de la jeunesse ivoirienne et africaine et le digne ambassadeur de la musique couper-décaler, née au début des années 2 000.
