Le président américain Donald Trump a annoncé le lundi 15 septembre 2025 poursuivre le New York Times pour diffamation, réclamant 15 milliards de dollars au quotidien dans un nouvel épisode de sa campagne contre les médias.
Le New York Times est « engagé depuis des décennies contre votre président préféré (MOI!), ma famille, mes affaires », écrit-il encore.
Le président républicain avait menacé la semaine dernière de porter plainte contre le quotidien new-yorkais, après la publication d’articles consacrées à une lettre d’anniversaire, à la tonalité salace, attribuée à Trump et adressée au délinquant sexuel Jeffrey Epstein.

Le chef de l’Etat avait assuré que la signature figurant sur cette lettre, datée de 2003, n’était pas la sienne.
Mais le New York Times avait maintenu sa version, publiant en particulier plusieurs lettres signées de l’homme d’affaires à la fin des années 90 ou au début des années 2000, avec des signatures portant une ressemblance frappante avec celle figurant sur la lettre de 2003.
« Véritable malveillance »
Dans la plainte de 85 pages, consultée par l’AFP, qui vise le quotidien et quatre de ses journalistes, ainsi qu’une maison d’édition qui a publié deux d’entre eux, Donald Trump attaque un « livre désobligeant » sur l’origine de sa fortune et « trois articles faux, malveillants, diffamatoires et désobligeants ».
Ces articles ont été rédigés « avec une véritable malveillance, calculée pour infliger un maximum de dégâts » à sa personne, affirme-t-il encore dans sa plainte.
Le New York Times n’a pas réagi dans l’immédiat et ne faisait pas mention d’une plainte sur son site mardi matin.
Donald Trump n’en est pas à sa première plainte contre des médias qu’il estime hostiles.
En juillet, il avait réclamé au moins dix milliards de dollars pour diffamation au Wall Street Journal, là encore après la publication d’un article lui attribuant une autre lettre salace adressée à Jeffrey Epstein.
Le président américain a également menacé les chaînes d’information ABC et NBC de les priver de leur autorisation d’émettre, en raison d’une couverture prétendument biaisée contre lui.
Ces chaînes sont « une branche du parti démocrate et devraient, selon beaucoup, voir leurs licences révoquées » par le FCC, l’agence fédérale chargée de réguler les télécommunications, a-t-il écrit en août sur Truth Social.
© Agence France-Presse