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Donald Trump manque vraiment de sommeil, selon cette étude

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Le manque de sommeil chez Donald Trump nuirait à son exercice du pouvoir. C’est la conclusion d’une étude américaine publiée le 25 septembre dans la revue scientifique Economics Letters.

Les chercheurs de l’Université Columbia, Douglas Almond (directeur) et Xinming Du (étudiante), ont analysé les tweets du président du 24 janvier 2017 au 10 avril 2020. Ils ont comptabilisé les heures que le président américain passait éveillé ou à l’inverse, assoupi.

Ainsi, une journée type se déroule de cette manière : le président commence à tweeter vers 6h du matin, puis une fois toutes les 2 à 3h, avec 10 tweets en moyenne. Jusqu’ici, rien d’inquiétant.

Néanmoins, la fréquence de son activité sur Twitter entre 23 heures et 2 heures du matin augmente de 317% depuis 2017. En clair, Donald Trump est un oiseau de nuit.

Au début de sa présidence, Donald Trump ne s’épanchait sur le réseau social qu’un soir par semaine. Mais en avril 2020, il est passé à trois soirs. L’heure à laquelle il tweete en moyenne est 00h06 (6 minutes après minuit). Dès lors, son temps de sommeil est inférieur à 6 heures par nuit, en moyenne.

Et alors ? On peut dormir peu et rester performant, comme voudrait le faire croire Emmanuel Macron qui s’enorgueillit de consacrer ses nuits aux “dossiers de fond”.

Oui, mais les tweets de Donald Trump n’ont pas le même effet sur son public selon la nuit qu’il a passée. Ainsi, s’il tweete le lendemain de l’une de ses nuits sans sommeil ou si peu, ses abonnés interagissent nettement moins. Il obtient 7400 likes de moins par tweet, 1300 retweets en moins et 1400 réponses en moins, soit 6,5 à 8% de moins que la moyenne.

Comme si ses propos, trop abscons ou appelant à la haine, suscitaient moins de commentaires. On se souvient de la plateforme Twitter contrainte d’invisibiliser un tweet problématique de Donald Trump en mai 2020, publié à 1h53 du matin, et qui justifiait le tir de policiers sur des pillards.

De même, si son heure de coucher est trop tardive, Trump se présente le lendemain comme plus irascible. Cela se traduit par des propos plus colériques.

Plus terrible encore, les chercheurs ont remarqué qu’après chacune de ces nuits avec un moindre sommeil, les chances de son adversaire de gagner la présidentielle augmentent de 0,6%, d’après le site Betdata.

“Le schéma que nous documentons, écrivent les chercheurs, est cohérent avec un raccourcissement progressif du sommeil du président au cours de son premier mandat et des performances compromises par la privation de sommeil”.

Un président au sommeil court dirigerait-il mal son pays ? À croire l’ancien président démocrate, Bill Clinton, le manque de sommeil joue un rôle dans l’exercice du pouvoir. Toutes les erreurs que j’ai commises dans ma vie sont dues au fait que j’étais fatigué”, disait-il en 2010.

La gourou du sommeil, Arianna Huffington, et ancienne fondatrice du HuffPost, a fait le même constat au sujet de Donald Trump. En 2017 déjà, elle lui conseillait via son site, de se reposer, de dormir plus et mieux. C’est son mantra depuis qu’elle a subi une mauvaise chute liée à la fatigue.

Plus avant, une étude britannique publiée en 2015 a analysé le sommeil d’hommes politiques et de chefs d’entreprise. On y apprend que le temps de sommeil des grands de ce monde se rapproche de celui de la population générale.

Les décideurs dorment en moyenne 6 heures et 36 minutes, soit 12 minutes de moins que la moyenne française. Ainsi, Nicolas Sarkozy avait pour habitude de se coucher vers 23 heures pour se réveiller à 6h30.

Les insomniaques du type de Donald Trump ne représentent que 1 à 3% de la population, selon le docteur Jean-Pierre Giardonella, cité par La Croix, et sont en carence de sommeil, puisqu’une nuit réparatrice doit faire entre 7 et 9 heures.

La présidentielle approchant, le stress tient sans doute éveillé Donald Trump, mais s’il veut voir sa côte de popularité augmenter, il aurait intérêt à lâcher son téléphone, pour affiner la qualité de son sommeil et remettre un peu d’ordre dans ses idées et ses humeurs.

Avec Huffpost