Treize personnes ont perdu la vie dans l’effondrement d’une mine à Kadauri, un village de la zone administrative de Maru, dans l’État de Zamfara au Nigéria.
Le drame s’est produit au nord du Nigeria. Deux mineurs demeurent portés disparus sous les décombres.
Les pluies diluviennes ont provoqué l’effondrement. Les activités clandestines des exploitants illégaux ont aggravé la situation. Au moins quinze ouvriers se trouvaient dans le puits au moment de l’accident.

Tous étaient des travailleurs itinérants. Les équipes de secours ont extrait treize corps sans retrouver le moindre survivant, selon le communiqué signé par Segun Tomori, assistant spécial aux médias du ministre des Mines.
Le ministère du Développement des mines et des ressources minérales solides a confirmé l’information dimanche.
Des agents fédéraux ont été envoyés sur place pour superviser les opérations de recherche. Les travaux se poursuivent pour localiser les deux personnes encore ensevelies.
Le Dr Dele Alake, ministre du Développement des mines, a qualifié l’accident de « tragique et évitable ». Il a déclaré : « J’ai appris avec une profonde consternation la nouvelle de ce drame survenu à Zamfara, qui a coûté la vie à plusieurs personnes. Nos premiers intervenants se sont rendus sur le site et collaborent avec les autorités de l’État dans les opérations de secours, à l’issue desquelles le site sera scellé. »
Le gouvernement fédéral a mobilisé ses services techniques pour déterminer les causes exactes de la catastrophe. Une enquête est en cours. Les autorités comptent fermer définitivement le site une fois les corps retrouvés.
L’exploitation minière artisanale et illégale gangrène plusieurs régions du Nigeria. Zamfara concentre de nombreux gisements d’or qui attirent des milliers d’orpailleurs clandestins. Ces exploitations se déroulent sans respect des normes de sécurité. Les puits sont creusés à la hâte, souvent à des profondeurs dangereuses. Bref, les accidents mortels se multiplient.
Le ministre Alake a réaffirmé la position ferme du gouvernement face à ces pratiques. « Nous ne relâcherons pas nos efforts tant que nous n’aurons pas éradiqué les activités néfastes des mineurs illégaux », a-t-il ajouté dans son communiqué.
Le ministère annonce le déploiement d’un système de surveillance satellitaire. Cette technologie permettra de suivre en temps réel les sites miniers à travers le pays et de repérer les opérations clandestines.
Les autorités espèrent ainsi réduire le nombre d’effondrements et identifier les commanditaires de l’exploitation illégale. Le satellite offrira la possibilité d’intervenir plus rapidement lors des incidents.
Reste à voir si ces mesures suffiront à dissuader les réseaux qui tirent profit de cette économie souterraine dans une région où la pauvreté pousse des milliers d’hommes à risquer leur vie pour quelques grammes d’or.