Au Salvador, une femme de 21 ans a été condamnée à 50 ans de prison pour homicide aggravé après que les autorités ont affirmé qu’elle avait tué sa petite fille après son accouchement.
Lesly Ramírez était chez elle la nuit du 17 juin 2020, lorsqu’elle a ressenti l’envie instantanée d’aller aux toilettes, selon le Citizen Group for the Decriminalization of Abortion, une organisation non gouvernementale féministe qui a défendu la femme.
Mme Ramírez, qui avait 19 ans et affirme qu’elle était enceinte de 5 mois à l’époque, se souvient que “quelque chose (est sorti) d’elle alors qu’elle accouchait de manière inattendue de l’enfant à naître “.
Morena Herrera, responsable de l’ONG, a déclaré à Reuters que Mme Ramírez avait essayé de couper elle-même le cordon ombilical après la fausse couche, mais qu’il faisait nuit et que son domicile n’avait pas d’électricité.
Elle a été emmenée à l’hôpital San Juan de Dios, dans le département occidental de San Miguel, pour y être soignée et, une semaine plus tard, elle a été placée en détention provisoire lors d’une audience à laquelle elle n’a pas pu assister en raison de son état de santé.
Les autorités salvadoriennes ont toutefois fait valoir que Mme Ramírez a porté son bébé presque à terme et qu’après l’avoir mis au monde, elle l’a poignardé dans le cou à 6 reprises.
« Ce n’est pas la première fois que l’accusation construit une histoire qui criminalise totalement les femmes », a déclaré Herrera.
