Élection présidentielle en Côte d’Ivoire : l’opposition dénonce…

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Crédits photo : Compte X officiel du PDCI

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Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principale formation d’opposition, a dénoncé ce dimanche 5 octobre 2025 l’arrestation de huit de ses membres, estimant qu’il s’agit d’une « stratégie de musellement de l’opposition », à moins de trois semaines de l’élection présidentielle.

Plusieurs arrestations de membres de l’opposition ont eu lieu ces dernières semaines en Côte d’Ivoire, où le climat politique est tendu, notamment à cause du rejet par le Conseil constitutionnel des candidatures des principaux opposants, dont le président du PDCI, Tidjane Thiam.

Les autorités assurent que toutes les interpellations n’ont aucun lien avec l’appartenance politique et que les personnes arrêtées font l’objet de procédures d’enquête régulières.

Dans un communiqué dimanche, le PDCI a dénoncé « l’arrestation et les détentions arbitraires de plusieurs de ses cadres et militants », cette semaine, « sans motif précis ».

Il s’agit de huit responsables locaux du parti, dans plusieurs communes d’Abidjan.

Le PDCI estime que ces arrestations « s’inscrivent dans une stratégie d’intimidation et de musellement de l’opposition visant à affaiblir la mobilisation populaire pour exiger un dialogue politique pour des élections inclusives, transparentes et démocratiques ».

Avec l’autre grand parti d’opposition, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ancien président Laurent Gbagbo, lui aussi exclu du scrutin, le PDCI a appelé à une marche samedi 11 octobre, pour réclamer ce dialogue avec le pouvoir.

La marche, initialement prévue samedi 4 octobre, avait été interdite par les autorités pour « risques élevés de trouble à l’ordre public ».

Les autorités ont par ailleurs indiqué que les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles « d’aucun recours » et que « toute contestation » de celles-ci est « illégale ».

Elles ont en conséquence interdit toute manifestation qui viserait à contester ces décisions.

Les candidatures de MM. Thiam et Gbagbo ont été rejetées car les deux hommes sont radiés de la liste électorale, le premier pour des questions de nationalité, le second pour une condamnation pénale.

L’opposition critique également la possibilité qu’Alassane Ouattara puisse effectuer un quatrième mandat, l’estimant contraire à la Constitution.

La loi fondamentale ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats, mais le Conseil constitutionnel estime qu’avec la nouvelle Constitution adoptée en 2016, le compteur des mandats présidentiels a été remis à zéro.

Quatre candidats d’opposition sont qualifiés pour affronter Alassane Ouattara : l’ex-ministre du Commerce Jean-Louis Billon, dissident du PDCI, deux anciens compagnons de route de Laurent Gbagbo en rupture avec lui, son ex-épouse Simone Ehivet Gbagbo et l’ex-ministre Ahoua Don Mello, et enfin Henriette Lagou, déjà candidate en 2015.

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