Alors qu’elle le talonne dans les intentions de vote, Marine Le Pen est au centre des critiques d’Emmanuel Macron, à six jours du premier tour de l’élection présidentielle. “Il faut dire les choses : on parle d’une dame qui est l’héritière d’un clan, qui est aux élections présidentielles depuis les années 60”, attaque le candidat dans un entretien donné aux quotidiens régionaux du groupe Ebra, lundi 4 avril.
Jean-Marie Le Pen, le père de la candidate du Rassemblement national, fut candidat pour la première fois à la présidentielle en 1974 après avoir été député dans les années 50. “Ce n’est pas un Rassemblement, c’est un clan”, martèle encore le président sortant.
“Ce clan ose parler ‘d’africanisation’ de la France, et ça ne choque personne ? On est dans un monde où l’on peut dire les pires atrocités sans contradicteur, sans personne pour dire que c’est faux”, déplore encore le prétendant à sa réélection.
Le chef de l’Etat sortant, qui affirme “ne pas aimer le politiquement correct” et prôner “la confrontation d’idées, dans le respect”, assure n’avoir “jamais moralisé les électeurs du Front national”, l’ancien nom du Rassemblement national, qu’il dit utiliser “à dessein”, n’étant “pas dupe du ripolinage”.
“Je combats les dirigeants, mais je veux continuer de parler à nos compatriotes attirés par ce vote. D’abord parce que je suis le président de tous le Français et parce que je veux leur dire que j’ai des réponses à leurs craintes, (…) sur la sécurité (…) et sur le pouvoir d’achat”, fait-il encore valoir, rapporte francetvinfo.
Invité sur France Inter lundi matin, Emmanuel Macron a reconnu qu’il n’avait pas “réussi à endiguer” la montée de l’extrême droite en France ces cinq dernières années.