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Elle achète du manioc au supermarché et retrouve de la cocaïne dedans

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Le mardi soir à Fleury-Mérogis (Essonne), la femme d’un militaire s’est  rendue au magasin de produit frais, une belle enseigne de l’avenue Clément Ader, et y a acheté un tubercule de manioc.

Seulement, incroyable découverte, en l’épluchant, la cuisinière se rend compte qu’il a été entièrement vidé et qu’il contient… une poudre blanche. Elle prévient la gendarmerie qui vient aussitôt faire des vérifications. « Il s’agissait effectivement de cocaïne », précise une source proche de l’affaire et le parquet a saisi la brigade des recherches d’Évry.

13 racines modifiées

Vers 21 heures, les forces de l’ordre se rendent au supermarché avec un chien renifleur de drogue. C’est 4,3 kg de cocaïne conditionnée en quinze blocs et dissimulés dans du manioc, qu’ils ont saisi.

Cette quantité de drogue vaut 300 000 euros à la revente au détail et 140 000 euros à l’achat, en France auprès des semi-grossistes des stupéfiants. Une importante perte pour les trafiquants.

Le gérant de cette grande surface et une partie de son personnel ont été auditionnés par les enquêteurs qui tentent de comprendre d’où viennent ces drôles de produits alimentaires. Aucun d’eux n’a été placé en garde à vue. L’enseigne, qui a quelques années d’existence, est présente dans les Yvelines, l’Essonne, la Seine-et-Marne et Paris et propose de produits frais et se vante sur Internet de promouvoir le circuit court.

L’origine de la drogue reste mystérieuse

S’agit-il d’un raté de la filière de l’Afrique de l’Ouest qui alimente les « modous », les trafiquants sénégalais du crack parisien ? Ou plus classiquement, une erreur d’aiguillage entre trafiquants guyanais ou antillais qui auraient dissimulé cette drogue dans un conteneur de légumes venus d’Amérique du Sud et dealers franciliens ? « Les investigations vont certainement être difficiles, souligne une source proche de l’affaire. Cette découverte paraît prometteuse mais il est toujours difficile de remonter jusqu’aux propriétaires de la drogue ».

Avec Le Parisien