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Elle bat son patron avec un balai pour lui avoir envoyé des messages à caractère se3uel (vidéo)

Crédit Photo : Courrierinternational.com

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Le harcèlement, peu importe le type, n’est en aucun cas à tolérer. En grande majorité, ce sont les femmes qui en sont victimes.

C’est par un geste, cocasse peut-être, qu’une jeune employée dans l’administration chinoise a décidé de se défendre contre son harceleur qui se trouve être son supérieur. Ce dernier lui envoyait des textos à caractère sexuel. Excédée, elle a décidé de lui faire entendre raison une bonne fois pour toute… avec un balai.

Sur la vidéo, on peut la voir en train de frapper son patron, assis à son bureau, sur la tête, avec un balai à serpillière. Stoïque pendant de longues minutes, l’homme a fini par se couvrir le visage avec les mains pour se protéger. Il a tenté de s’excuser à demi-mot : « C’était une plaisanterie ! Mon Dieu, je ne pensais pas que ça en arriverait là ! » Le harcèlement sexuel n’est pas un jeu ; il l’a appris à ses dépens.

Le clip de quatorze minutes, publié dimanche 11 avril sur les réseaux sociaux chinois est vite devenu virale. Le New York Times rapporte qu’il a été vu plusieurs millions de fois suscitant très vite une vague de soutien pour Mme Zhou, l’employée en question. Sur Weibo, de nombreuses femmes ont félicité la tolérance zéro de cette travailleuse, selon le site en ligne chinois Sixth Tone.

Courrier International rapporte que l’ampleur de l’incident a poussé la police locale a annoncer l’ouverture d’une enquête ; mais en attendant, une investigation interne menée a révélé que l’homme souffrirait de “problèmes de discipline de vie”, sans toutefois préciser à quoi cela faisait référence. Résultat : l’homme a été démis de ses fonctions, mais pas l’employée, quand bien même les officiels chinois ont conclu qu’elle était atteinte d’une “forme non spécifiée de maladie mentale”.

Ce n’est pas le point de vue de Mme Lu, activiste chinoise : “La plupart du temps, les femmes se voient réduites à garder le silence parce qu’il est difficile d’obtenir l’ouverture d’une enquête pour harcèlement.” Pour Mme Zhou, c’est bien l’existence de cette vidéo qui l’a aidée. “Cette femme a pris les choses en main pour se protéger. Le fait que sa réaction attire autant l’attention montre qu’il n’y a pas vraiment de meilleur moyen.”

En matière de protection contre le harcèlement, la Chine est encore très loin. Notons que ce n’est qu’en 2005 que la loi chinoise a légiféré pour condamner le harcèlement sexuel, notamment en entreprise. Les victimes, il y en a mais, signe que la peur n’a pas changé de camp, trop peu de cas ont été portés devant la justice. Et quand le silence est brisé, ce sont elles, rapporte le New York Times, qui font parfois l’objet de poursuites judiciaires. Cas concret, en 2019, une employée ayant porté plainte contre un collègue qui la harcelait au travail, a finalement été forcée de s’excuser publiquement devant toute l’entreprise pour avoir “sali la réputation” de son homologue, après un procès bâclé. Preuve qu’il y a un gros pain sur la planche !

https://www.youtube.com/watch?v=J6kyPf6ouu8&feature=emb_imp_woyt