Le vendredi 6 août dernier, la célèbre coach Hamond Chic a mis le feu à la salle Fazao de l’hôtel 2 février.
Le prix des tickets de l’événement, qui était à 50 000 FCFA, a beaucoup fait parler. Cependant, les gens étaient nombreux à y participer, ce qui a encore rajouté de l’huile sur le feu.
Gerry Taama, qui est connu pour ses sorties remarquables et fracassantes, en a aussi parlé et il a posté un long texte sur sa page Facebook.
« Femmes caviar, c’est quand même quelque chose. Hein ! Moi j’attends seulement le jour où un Togolais, artiste ou commentateur, va encore accuser les organisateurs d’événements de privilégier les artistes étrangers, j’attends seulement ce jour-là. Il faudra lui répondre que ce ne sont pas les organisateurs d’événements qui choisissent, mais plutôt le Togolais qui aime l’étranger plus que son frère », a-t-il tout d’abord écrit.
« J’ai beau fouiller dans mon esprit, je ne vois pas encore quel type de spectacle un Togolais peut organiser et faire des billets à 25 000 f (déjà 25 000, avant de parler de 50 000f). Les gens vont crier ici que le maïs est à 800f et que le smig a 35000f. Le Togo que moi je connais, pour tout spectacle, les places Vip se vendent à 10 000 f, et c’est même les billets de 5000f qui s’asseyent là-bas », a souligné Gerry Taama.
« Ainsi donc une dame qui n’a pas chanté un tube à succès, n’a pas joué au ballon comme Messi ou Adebayor, n’a pas écrit un livre du nouveau testament, bah en fait, n’a pas écrit un livre du tout, une dame qui allume le soir son téléphone, s’amuse en sifflant du champagne, a organisé un spectacle où la table était à 500 000f, la place à 50 000f, ou pour faire un selfie, il faut payer, et elle a fait salle comble. J’ai vu des gens courir derrière elle je croyais qu’elle avait gagné les élections présidentielles. Et ça a tellement bien marché qu’elle remet ça en discothèque (apparemment, les discothèques sont fermées façon façon) avec cette fois-ci le pass à 20 0000f au minimum, et il parait que les places sont toutes prises », a-t-il poursuivi.
« Attention, je ne remets pas en cause ni les talents ni le modèle économique de dame Hamond. Moi même si je trouve une telle clientèle, je vais l’exploiter piam, à fond. Je ne juge pas non plus ceux et celles qui participent à ces spectacles. Après tout, chacun est libre de dépenser son argent comme il le veut. Et le Togo est l’un des pays les plus grands consommateurs de vins et de champagne de la sous-région, preuve que l’argent est là. Qu’il ne circule pas beaucoup est un autre problème ».
« (…) Voilà, c’est ma réflexion de ce soir. Je ne blâme nullement ceux qui payent 500 000 f pour se retrouver en compagnie d’une femme dont les propos libèrent d’autres femmes. Les femmes ont besoin de plus d’espaces de liberté, de sortir de l’oppression sociale des hommes et de combattre le doute en elles. Je crois que c’est ce caviar que leur donne madame Hamond et elles ont bien raison de consommer ses leçons de développement personnel et de confiance en soi. Mais l’auraient-elles fait si Hamond vivait au Togo ? That is the question », a fini par se demander le député.
