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Elon Musk : né en Afrique, voici comment le milliardaire a démarré et bâti sa fortune

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Lundi 25 avril 2022, le réseau social Twitter annonçait son rachat par Elon Musk, entrepreneur touche-à-tout, notamment fondateur de SpaceX et de PayPal. Originaire d’Afrique du Sud, ce dernier a construit un empire, présent dans quasiment toutes les nouvelles technologies. Et il souhaite aller plus loin. Portrait de l’homme le plus riche du monde.

Il a 50 ans, multiplie les succès commerciaux, et déclare vouloir changer et le monde, et l’humanité. Elon Musk sait se faire entendre. La preuve, il vient d’acheter le réseau social Twitter, pour la modique somme de 44 milliards de dollars (environ 42 milliards d’euros).

 S’il est connu pour ses prises de position parfois fantasques, le multimilliardaire d’origine sud africaine imprime sa marque dans l’environnement contemporain. De quoi faire vivre à travers lui les grands visionnaires qui ont façonné l’Amérique.

Portrait

Elon Musk naît en 1971 dans une Afrique du Sud marquée par l’apartheid. Là où l’on joue principalement au rugby, lui préfère enchaîner les parties du jeu de plateau Donjons et Dragons , et apprend à coder des programmes informatiques dès ses douze ans.

« Je trouvais gratifiant de passer toute la nuit à programmer des ordinateurs, tout seul. Je pense que la plupart des gens n’aiment pas taper des symboles étranges dans un ordinateur toute la nuit », explique-t-il lors d’une conférence en avril 2022. Atteint d’un syndrome d’Asperger, l’adolescent introverti est harcelé à l’école, ce qui lui laissera des traces toute sa vie. Il décide de quitter l’Afrique du Sud en 1988, à 17 ans, pour intégrer une université américaine. Son père, en désaccord, lui coupe les vivres.

Un pionnier d’internet

Du Canada, dont il obtient la nationalité grâce à sa mère, elle-même canadienne, il part pour les États-Unis. Il intègre alors la prestigieuse université de Pennsylvanie, où il étudie l’économie et la physique.

Mais l’ère d’internet approche, et Elon Musk veut en faire partie. En 1995, alors qu’il reçoit une bourse pour poursuivre un doctorat en physique énergétique à l’université de Stanford, il plaque ses études pour créer sa première entreprise, Zip2, un annuaire électronique.

C’est le début d’une longue lignée d’entreprises. En 1999, il la revend pour 22 millions de dollars, qu’il investit dans un service de paiement en ligne, PayPal. En 2002, l’entreprise est vendue à eBay pour 1,5 milliard de dollars. Musk empoche 180 millions de dollars et signe son premier triomphe.

Tesla et SpaceX : des entreprises « révolutionnaires »

Mais l’entrepreneur souhaite aller plus loin. En 2002, il commence à rêver plus haut. Il crée SpaceX, une entreprise spécialisée dans l’astronautique et le vol spatial. Une tentative d’intrusion dans une activité alors monopole d’État accueillie avec scepticisme par les observateurs ! 20 ans plus tard, c’est la consécration.

L’agence fédérale responsable de la majeure partie du programme spatial civil des États-Unis, la Nasa, choisit SpaceX comme fournisseur pour envoyer des humains dans l’espace. En octobre 2021, l’entreprise dépasse les 100 milliards de valorisations en bourse.

À côté, Elon Musk a également révolutionné le monde de l’automobile. Il prend place au conseil d’administration de la marque Tesla en 2004. À la fois constructeur automobile et entreprise technologique, la marque prend son envol rapidement en proposant des voitures électriques haut de gamme.

En 2021, la capitalisation boursière de cette dernière atteint les 1 029 milliards de dollars, soit 100 fois plus que celle de Renault. Elon Musk possède 17 % des parts de l’entreprise.

Grâce à ces succès il devient l’homme le plus riche sur terre. Le classement Forbes estime sa fortune à plus de 288 milliards de dollars en mars 2022. Il a également fondé The Boring Company, une société de construction de tunnels, Neuralink, une société de neurotechnologie, OpenAI, une association de recherche en intelligence artificielle, ou encore SolarCity, société spécialisée dans l’énergie solaire photovoltaïque.

Des prises de position fantasques

Après Elon Musk l’entrepreneur, voici Elon Musk le personnage public, toujours prêt à la petite blague, à la transgression. Personnalité médiatique, on le retrouve par exemple en train de fumer du cannabis en direct à la radio, en septembre 2018, en Californie.

Le 14 mars 2022, il défie le président russe, Vladimir Poutine, dans un combat singulier. L’enjeu ? « L’Ukraine », explique-t-il en russe sur son profil Twitter.

Il nomme son dernier fils, né le 4 mai 2020 X Æ A-12, puis X Æ A-XII, en réponse à l’interdiction par la juridiction californienne d’utiliser des chiffres dans un prénom.

Un libertarien avant tout

Mais plus que la provocation, Elon Musk est un libertarien, attaché plus que tout à sa liberté individuelle. Opposé aux restrictions sanitaires anticovid, il explique sur Twitter que « la panique liée au coronavirus est stupide », et exige que ses salariés viennent au bureau plutôt que de télétravailler. Il a fallu l’intervention des forces de police locales pour faire respecter les mesures de confinement.

Il se décrit lui-même comme un « absolutiste » du premier amendement de la constitution américaine, qui consacre la liberté d’expression. Selon la sénatrice démocrate Elizabeth Warren, cette position rend l’achat du réseau social Twitter par le multimilliardaire dangereux pour la démocratie. Comme d’autres, elle craint qu’Elon Musk mette fin aux efforts entrepris par la plateforme pour modérer les contenus haineux et les fausses informations.

Avec Ouest-France