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Emmanuel Macron accusé : à l’Elysée, les photographes sont des « pions »

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Alors qu’il est dépêché par Libération pour capturer le nouveau gouvernement le 29 juillet 2020, Corentin Fohlen, photographe indépendant, garde plutôt un souvenir amer de son expérience. Selon son témoignage dans Libération, le photographe s’en prend aux services de communication de l’Elysée pour avoir été empêché de capturer ce qu’il souhaitait lors de la photo de classe du nouveau gouvernement.

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“Dorénavant, au palais, n’existe plus aucune liberté de photographier. Le photographe est un pion de la communication, gentiment encadré par de jeunes communicants et rudement recadré par des colosses de la sécurité”, dresse-t-il. Impossible de sortir du carcan imposé par la présidence et capturer une autre scène que la photo de classe des ministres. Après qu’un de ses confrères s’est fait réprimander pour avoir tenté de capturer une employée remettant en place un drapeau français, il s’expose lui aussi à l’ire des officiers du palais. 

Sorti “du champ rigide de la photo de classe pour tenter de [s’éloigner] sur le côté”, Corentin Fohlen se fait bousculer avec ses collègues à la fin des 45 secondes qu’on leur a accordées. “‘On vous dit d’arrêter !‘ Des mains se plaquent brutalement sur mon appareil photo”, relate-t-il. 

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Une scène capturée dans quatre clichés, où on aperçoit Quitterie Lemasson, attachée de presse, Rodrigue de Furcy, chef de cabinet adjoint nommé préfet des Hautes-Pyrénées le jour de la séance photo, et Edouard Schmidt, conseiller technique presse au cabinet du Premier ministre Jean Castex, qui s’est récemment adonné à un jeu avec des photographes. Interrogé par Arrêt sur images ce samedi 1er août, l’Elysée reconnait un “excès de zèle”.