A la veille du procès de l’attentat djihadiste contre Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts, après les caricatures de Mahomet, le président Emmanuel Macron a défendu «la liberté de blasphémer» en France le mardi à Beyrouth.
«Depuis les débuts de la Troisième République il y a en France une liberté de blasphémer qui est attachée à la liberté de conscience. Je suis là pour protéger toutes ces libertés. Je n’ai pas à qualifier le choix de journalistes. J’ai juste à dire qu’en France on peut critiquer des gouvernants, un président, blasphémer, etc.», a-t-il répondu à la question d’une journaliste.
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«Demain, nous aurons tous une pensée pour les femmes et les hommes lâchement abattus» lors de l’attaque de Charlie Hebdo en janvier 2015, a-t-il ajouté. «Un président de la République en France n’a jamais à qualifier le choix éditorial d’un journaliste ou d’une rédaction car il y a une liberté de la presse à laquelle vous tenez à juste titre profondément», a précisé M. Macron.
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Le chef de l’Etat français a cependant estimé, tout en soulignant que sa remarque ne s’appliquait pas aux caricatures de Charlie Hebdo, que cette liberté «implique en revers une décence commune, une civilité, un respect» et qu’avec «la liberté d’expression, il y a le devoir de ne pas avoir de discours de haine», citant notamment les réseaux sociaux.