Faire voler un drone au-dessus de la résidence secondaire du président français Emmanuel Macron pourrait vous coûter cher. Et à plus forte raison lorsqu’il y passe le week-end. Un étudiant en médecine de 22 ans vient de l’apprendre à ses dépens.
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Il est près de 16 heures, le dimanche 24 mai, lorsque les gendarmes de la garde républicaine qui veillent sur la sécurité d’Emmanuel Macron à la Lanterne, préviennent la police après avoir aperçu un drone survolant le Château de Versailles – ce qui est également interdit – et la Lanterne. Les policiers en patrouille mènent des recherches dans les environs mais ne parviennent pas à mettre la main sur l’appareil, et encore moins sur son pilote. A 18h30, le président quitte la Lanterne et retourne à l’Elysée sans qu’aucun survol ne soit.
Il plaide la négligence
Mais à 21h30, les gendarmes donnent à nouveau l’alerte après avoir aperçu le retour du petit engin à hélices. Les policiers se rendent sur place. Cette fois, ils voient le drone et le suivent jusqu’à surprendre son pilote, qu’ils arrêtent sans difficulté.
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Cet habitant de Chaville (Hauts-de-Seine), âgé de 22 ans, a été aussitôt placé en garde à vue au commissariat.
Le jeune suspect, étudiant en médecine, a reconnu les faits, racontant spontanément aux policiers qu’il venait de survoler le château de Versailles. « Il est désolé d’avoir été négligent car il ne souhaitait que faire voler son drone au-dessus du grand canal du château de Versailles », rapporte une source proche du dossier. Convaincu de sa bonne foi, le parquet a ordonné le classement sans suite de cette affaire dans la mesure où le pilote n’avait aucune mauvaise intention.
Des faits passibles d’une peine de 75 000 euros d’amende et 1 an d’emprisonnement
Le château de Versailles, et particulièrement la résidence de villégiature des chefs de l’Etat toute proche, sont considérés comme des zones sensibles, interdites aux drones et à leurs caméras. Même si le cadre est grandiose et que les images aériennes seraient formidables, il n’en est pas question. C’est une infraction qui peut être sanctionnée d’une peine maximale de 75 000 euros d’amende et d’un an de prison.