Emmanuel Macron a appelé ce 25 novembre sur RTL à ne pas être «faible» face à la «menace» de la Russie qui a «une posture beaucoup plus agressive».
«Nous aurions tort d’être faibles face à cette menace. Et donc si nous voulons nous protéger, nous Français, ce qui est ma seule obsession, nous devons montrer que nous ne sommes pas faibles avec la puissance qui nous menace le plus», a déclaré le chef de l’État qui participera dans l’après-midi à une réunion par visioconférence de la coalition des soutiens de l’Ukraine.
«Si nous sommes faibles en Ukraine, si on dit «c’est plus notre problème, au fond, ils sont très loin», (…) on va laisser tomber l’Ukraine», a prévenu Emmanuel Macron. «Ce jour là, vous donnez un signal de faiblesse (…) à la Russie qui, au fond, depuis dix ans, a fait un choix stratégique, c’est de redevenir une puissance impériale, c’est à dire d’avancer partout», a-t-il développé.

Quant à la question des actifs russes gelés, que le président américain Donald Trump souhaiterait dans son plan investir dans des projets menés par les États-Unis pour la reconstruction de l’Ukraine, le président français a rappelé que c’était «aux Européens de décider» quoi en faire.
«Les Européens sont les seuls qui ont à dire, parce que ça fait partie du plan, ce qu’on fera avec les actifs russes gelés qui sont détenus par les Européens», a-t-il tranché.
Le plan en 28 points proposé par Donald Trump prévoit notamment que «100 milliards de dollars d’actifs russes gelés seront investis dans les projets menés par les Etats-Unis pour reconstruire et investir en Ukraine, les Etats-Unis recevant 50% des bénéfices de l’initiative».
Emmanuel Macron a par ailleurs répété que la France n’avait pas l’intention d’«envoyer nos jeunes en Ukraine», alors qu’il s’apprête à annoncer l’instauration d’un nouveau service national volontaire.
Le chef de l’État a confirmé qu’il préciserait «la transformation du service national universel vers une nouvelle forme», sans fournir plus de précisions.
«Il faut vraiment, en tout cas tout de suite, supprimer toute idée confuse qui consisterait à dire qu’on va envoyer nos jeunes en Ukraine. C’est pas du tout le sens de cette affaire», a-t-il insisté.
Avec AFP