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En Arkansas, une victime de viol ne pourra avorter qu’avec l’accord de son agresseur

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Dès le 30 juillet prochain en Arkansas, aux États-Unis, les femmes auront besoin de l’accord du géniteur de leur foetus pour avoir recours à l’IVG. Une loi très contestée qui réduit drastiquement le droit des femmes à disposer de leur corps.

Le droit à l’avortement ne cesse de reculer aux Etats-Unis. Alors que l’Alabama votait en mai dernier une interdiction totale de l’IVG, c’est au tour de l’Arkansas de faire reculer largement le droit des femmes à disposer de leur corps. Dès le 30 juillet prochain, dans l’Etat de l’Arkansas, une femme ne pourra avorter que si elle obtient d’abord la permission du géniteur du fœtus. Y compris en cas de viol.

L’accord du géniteur pour pouvoir avorter

Les députés de l’Arkansas ont voté en mars dernier un texte de loi selon lequel les deux géniteurs possèdent les mêmes droits sur le sort du fœtus. Une loi qui doit rentrer en vigueur dès le 30 juillet prochain et qui obligera donc les femmes à demander l’accord du géniteur du fœtus pour accéder à l’avortement. “Il était là à la conception, et devrait l’être pendant toute la procédure” justifie dans les colonnes de Bustle Kim Hammler, républicain à l’origine du projet de loi.

Aucune exception n’est prévue pour les victimes de viol, qui devront elles aussi demander l’accord de leur agresseur pour pouvoir avorter. Qu’elles connaissent son identité ou non. Si celles-ci pratiquent un avortement sans obtenir au préalable cet accord, leur agresseur sera en pouvoir de les poursuivre juridiquement. Une façon de donner le plein pouvoir aux violeurs, sur le corps et la vie de leur victime.

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L’avortement chirurgical désormais interdit en Arkansas

Autre mesure votée par les députés de l’Arkansas : l’avortement chirurgical – par aspiration – n’est désormais plus autorisé et sera passible d’une amende de 10 000 dollars et de six ans de prison, rapporte France Info. Une procédure jusque-là très souvent utilisée, qui représentait en 2015 683 des 3771 avortements pratiqués dans l’Arkansas.

Si l’Arkansas n’interdit pas juridiquement l’avortement, cet État très conservateur des États-Unis fait en revanche tout son possible pour dissuader les femmes d’avoir recours à l’IVG. Dans cet état d’environ trois millions d’habitants, seuls quatre établissements pratiquent l’avortement.

“Chaque jour, des femmes en Arkansas, et tout autour des Etats-Unis, doivent se battre pour avoir accès aux soins dont elles ont besoin et les législateurs imposent de nouvelles manières de fermer les cliniques et de rendre l’avortement impossible”, dénonce l’ACLU dans un communiqué. L’association a d’ores et déjà contesté la loi devant la Cour de justice du pays dans l’espoir de repousser puis d’annuler son entrée en vigueur, prévue le 30 juillet prochain.

cosmopolitan.fr