Les apprentis bénéficient peu du programme Erasmus. Face à ce constat, la Commission européenne prévoit de mettre en place de nouvelles mesures pour lever les obstacles à la mobilité des apprentis.
Les freins à la mobilité des apprentis au sein de l’UE pourraient bientôt être levés. La Commission européenne va faire, dans le courant de l’année, des propositions en ce sens, a-t-elle annoncé ce jeudi 20 janvier, lors d’une conférence à Paris. “Erasmus ne doit pas être limité aux universités. Seuls 3 à 4% des apprentis bénéficient des programmes Eramus”, a déploré le commissaire à l’Emploi, Nicolas Schmit, à l’occasion d’une conférence ministérielle sur la mobilité des apprentis, organisée par la présidence française de l’UE pour les 35 ans d’Erasmus.
A la différence des étudiants, les échanges d’apprentis, qui ont un contrat de travail avec un employeur, se heurtent aux droits du travail très différents d’un Etat membre à l’autre sur les alternants.
“La Commission va faire des propositions pour surmonter ces obstacles qui ne sont pas insurmontables. On peut construire un statut de l’apprenti en mobilité, non pas en harmonisant les législations mais en nous inspirant des bonnes pratiques existantes”, a assuré le commissaire luxembourgeois.
“Il faut construire un espace européen d’apprentissage avec des réseaux (…). L’Europe doit être le cadre naturel de chaque jeune en formation”, a plaidé la ministre du Travail, Elisabeth Borne.
Les apprentis “ont besoin d’un accompagnement spécifique, avec la prise en compte de leurs droits, de la protection sociale, du logement”, a ajouté la ministre, en évoquant le financement d’un poste de “référent mobilité” dans chaque Centre de formation des apprentis.