Luis Sepúlveda est décédé des suites du coronavirus. C’était un écrivain réputé et très lu dans toute l’Europe. Sa passion pour l’écriture était imaginable et il adorait dire « raconter, c’est résister ». Parmi ses œuvres, il y a l’unique roman, Diadorim.
« Sepúlveda était inconnu, même au Chili quand on a commencé à le publier, racontait son éditrice Anne-Marie Métailié. Et son succès, il le doit au public français, 36 000 avaient déjà été vendus quand le premier article sur lui a été publié ».
Le coronavirus a arraché au monde, celui dont la contribution a apporté une forte réflexion au grand public. « Dans la littérature, se reflète la position éthique de l’auteur, et je sais pour qui j’écris : l’immense foule des perdants » disait Luis Sepúlveda. Il fut militant des jeunesses communistes, l’écrivain, né le 4 octobre 1949 à Ovalle, dans le nord du Chili, est emprisonné sous le régime de Pinochet et condamné à vingt-huit ans de prison.
Il passera deux ans et demi derrière les barreaux et sera libéré grâce à l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International, puis prend comme des milliers de Chiliens, après le coup d’État de 1973 – la route de l’exil. Luis Sepúlveda voyage à travers l’Amérique latine – Équateur, Pérou, Colombie et Nicaragua où il soutient la révolution sandiniste de 1979 et finit par poser son sac en Allemagne, naturalisé Allemand.
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Il n’a retrouvé qu’en 2017 sa nationalité chilienne, puis en France et enfin dans les Asturies, à Gijón, où il créera un salon de la littérature latino-américaine. Un écrivain voyageur familier aussi du Festival international des écrivains voyageurs organisé chaque année à Saint-Malo par Michel Le Bris.