Institution morale, sociale, et aussi juridique, le mariage est un acte d’alliance consenti par un homme et une femme, à l’issue duquel les deux se mettent ensemble pour bâtir un foyer.
Devant leurs familles, à la mairie, ou dans un lieu de culte, la bague de mariage, anneau échangé pour la circonstance, symbolise cette union entre les individus, qui deviennent une seule chair, et se partagent les responsabilités du ménage. Mais est-ce une obligation de l’avoir pour se sentir dans le bain ?
Dans nos traditions en Afrique et surtout au Togo, le mariage d’antan, symbolisé par la rencontre des deux familles, et la célébration de la dot, ne nécessitait pas la présence de bague. Ce qui n’en diminue pas son importance.
« De nos jours, toutes les femmes veulent avoir une bague, et à raison : c’est ce qui détermine le statut de femme mariée, de mon point de vue », détaille Joséphine, la soixantaine. Un avis partagé par Fabrice, jeune comédien de la trentaine : « Si je dois me marier, je voudrais que ma femme, et moi-même portions des bagues, deux pour elle, qui montrent que j’ai payé la dot pour elle, avant de l’épouser, et une pour moi. C’est important pour moi, parce que c’est un symbole de promesse de fidélité, et de vie commune illimitée entre elle et moi ».
Si certains y accordent une importance morale et sentimentale, pour d’autres, il n’est pas obligatoire d’arborer une bague avant de parler de mariage. « À partir du moment où les conjoints se mettent d’accord pour vivre ensemble avec la bénédiction de leurs parents, on parle déjà de mariage. Même s’il s’agit du concubinage. En fait, ce n’est pas la bague qui détermine le mariage, mais la capacité aux conjoints de pouvoir se mettre ensemble face aux défis de la vie », étaye Didier, jeune cadre, la trentaine déjà entamée, dans un organisme public de la capitale.
Une situation très présente chez la population à la base, et qui ne protège pas les conjointes et leurs enfants vis-à-vis de leurs droits, surtout en cas de décès du conjoint.