C’était en mars 2020, Breonna Taylor, succombait aux coups de feu des forces de l’ordre de Louisville. Ils pensaient trouver chez elle une cache de drogue. Ils avaient fait irruption dans son appartement en défonçant la porte d’entrée. Aucun des 3 policiers ne va être poursuivi pour homicide, un seul doit répondre de mise en danger de la vie d’autrui.
Depuis 138 jours déjà, les manifestants occupent une place du centre-ville de Louisville, la place Jefferson Square, ils déposent divers objet en la mémoire de Breonna Taylor. C’est aussi là que l’on vient acheter un tee-shirt, bracelet ou masque estampillés Black Lives Matter pour financer la cause et porter partout les couleurs noires du mouvement né en 2013 pour dénoncer le racisme systémique envers les Noirs.
Des marches continuent d’avoir lieu les week-ends. Elles regroupent en majorité des jeunes dont certains ont à peine la majorité. Beaucoup voteront pour la première fois cette année. La marche du samedi 10 octobre qui a réuni plus de 500 personnes, pourrait être perçue comme la preuve que même après des mois de mobilisation, quand les médias ne sont plus là pour couvrir, le soutien au mouvement Black Lives Matter perdure et est largement partagé par la population.
Faute d’être entendus, certains se radicalisent. Il y a quelque temps, une milice, armée jusqu’aux dents, que certains qualifierait de « suprémacistes noirs », a semé le trouble parmi les manifestants. Si la mobilisation a été très pacifique et inclusive dans l’ensemble, il y a bien eu des violences ; 2 policiers blessés, et surtout des pillages en marge des manifestations au mois de mai, et très récemment après la décision de justice controversée sur le cas des policiers impliqués dans la mort de Breonna Taylor.