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États-Unis/Affaire colis piégés : à qui le tour ?

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Après Barack Obama, Hillary Clinton et George Soros, c’est au tour de l’acteur Robert De Niro et de l’ancien vice-président démocrate Joe Biden d’être destinataires d’un colis suspect.

Robert De Niro

La police de New-York a déployé des équipes de déminage à la suite de la découverte d’un colis suspect envoyé à une adresse où se trouvent deux commerces associés à l’acteur Robert De Niro — le Tribeca Film Festival et le Tribeca Grill —, a annoncé un porte-parole des forces de l’ordre, jeudi 25 octobre. Selon le réseau NBC, le colis suspect était de la même nature que ceux qui ont été envoyés plus tôt cette semaine.

Un représentant des autorités a également déclaré à l’agence Associated Press qu’un colis semblable aux autres aurait été intercepté dans un centre de tri de l’état du Delaware. Il était adressé à l’ancien vice-président de Barack Obama, le démocrate Joe Biden.

L’ancien vice-président des États-Unis Joe Biden

Le FBI poursuit son enquête pour faire la lumière sur l’envoi de colis explosifs à une dizaine de politiciens et de personnalités critiques de la présidence de Donald Trump. Le directeur du FBI, Christopher Wray, a lancé un appel à la population : « Nous demandons à toute personne qui pourrait avoir une information de nous contacter. N’hésitez pas à appeler. Le moindre petit détail peut nous aider dans cette enquête. »

L’affaire a commencé lundi

L’affaire avait commencé lundi avec un colis envoyé au domicile du milliardaire George Soros, démocrate notoire devenu une cible des nationalistes américains et européens, suivi mardi et mercredi de l’interception d’autres colis explosifs adressés respectivement à l’ex-secrétaire d’État démocrate Hillary Clinton, qui réside dans la banlieue de New-York, et à l’ex-président démocrate Barack Obama, qui habite à Washington.

Peu après, la chaîne d’information CNN, souvent dénoncée par Donald Trump, qui l’accuse de critiquer systématiquement sa présidence, évacuait ses bureaux new-yorkais après la découverte d’un colis suspect adressé à John Brennan, ex-directeur de la CIA parfois invité sur l’antenne de CNN.

L’élue au Congrès Deborah Wasserman Schultz, ex-présidente du comité national du Parti démocrate, a également été visée, ainsi que deux autres personnalités démocrates, noires, l’ex-ministre de la Justice d’Obama, Eric Holder, et la députée californienne Maxine Waters — qui a reçu deux colis. « A ce point de l’enquête, nous ne savons toujours pas si c’est le fait d’une seule personne ou d’un réseau », a dit à CNN le chef de la police new-yorkaise, James O’Neill, qui a toutefois espoir que le ou les responsables seront identifiés et arrêtés dans les prochains jours.

« Une période de divisions profondes »

Neuf paquets similaires, glissés dans une enveloppe matelassée en kraft et portant une adresse imprimée par ordinateur ont été envoyés. Tous donnaient comme expéditeur le nom (écrit avec des fautes d’orthographe) de l’ex-dirigeant du Comité national démocrate Deborah Wasserman Schultz.

Une photo de l’engin envoyé à CNN montre un petit tuyau enveloppé d’adhésif noir, avec des fils électriques sortant des deux côtés Le FBI n’a toutefois pas confirmé cette nouvelle.

Plusieurs voix ont dénoncé une polarisation de la vie politique américaine qui est allée trop loin depuis l’élection de Donald Trump. « C’est une période de divisions profondes et nous devons faire tout notre possible pour nous rassembler », a déclaré Hillary Clinton en Floride. « Nous traversons une période où les gens ressentent beaucoup de haine dans l’air », a déclaré pour sa part le maire démocrate de New-York, Bill de Blasio.

Malgré l’appel au rassemblement de M. Trump, et des condamnations de la violence par plusieurs responsables républicains, les chefs démocrates au Congrès ont accusé le président de cautionner la violence. En rappelant notamment qu’il avait traité les médias d’« ennemis du peuple », et tardé à dénoncer les militants d’extrême droite à l’origine de violentes manifestations à Charlottesville à l’été 2017.