Le sénateur républicain Mitt Romney, ex-candidat à la présidentielle aux États-Unis, a vivement accusé Donald Trump d’avoir contribué à un climat politique “empli de haine” avant une élection que le monde regarde “avec horreur”, tout en épargnant son adversaire démocrate Joe Biden.
Sortant d’une certaine réserve à 3 semaines de la présidentielle du 3 novembre, le candidat malheureux de 2012 se dit “troublé” par la tournure que prend le débat politique américain, plongé dans “un marasme abominable, injurieux et empli de haine qui est inconvenant pour un pays libre, et encore plus pour le berceau de la démocratie moderne”.
Le sénateur estime que les responsables se trouvent chez les républicains comme chez les démocrates. Mais le choix des exemples tend à montrer que le président Trump, candidat de son propre camp républicain à un second mandat, est particulièrement montré du doigt. Il énumère en effet plusieurs déclarations très récentes du milliardaire à l’encontre des démocrates.
« Le président qualifie la candidate démocrate à la vice-présidence (Kamala Harris) de “monstre” ; il qualifie de manière répétée la présidente de la Chambre des représentants (Nancy Pelosi) de “folle” ; il appelle le ministère de la Justice à mettre en prison le précédent président (Barack Obama); il attaque la gouverneure du Michigan le jour même où un projet visant à l’enlever est dévoilé », dénonce Mitt Romney dans un message sur Twitter.
Par contraste, les démocrates, accusés de “lancer également des attaques cinglantes”, semblent moins visés. D’autant que l’influent élu, qui critique régulièrement Donald Trump et n’a jamais clairement appelé à voter pour lui, précise même que le candidat démocrate à la présidentielle Joe Biden “refuse de s’abaisser au niveau des autres”.
S’agissant de l’opposition, Mitt Romney critique uniquement le fait que Nancy Pelosi ait “déchiré le discours sur l’état de l’Union du président en direct à la télévision”, un épisode qui remonte au début de l’année. Et une récente vidéo dans laquelle un commentateur politique et sportif proche de la gauche, Keith Olbermann, qualifie Donald Trump de “terroriste”.
Source : Sud Ouest