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États-Unis : la First Lady Melania Trump (seule) en Afrique pour une semaine

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C’est aujourd’hui que Melania Trump, la première dame des États-Unis entame un voyage d’une semaine en Afrique. Voyage qui la conduira au Ghana, Malawi, Kenya, Égypte.

Melania Trump, Première dame des États-Unis

Une “First Lady” qui voyage à l’étranger sans le président n’a, en soi, rien d’extraordinaire: Michelle Obama l’avait fait à plusieurs reprises, en Afrique du Sud, en Chine ou encore au Cambodge.

Mais le parfum de mystère qui entoure toujours la discrète Melania, près de deux ans après l’élection de son mari, et les propos de ce dernier concernant le continent africain, qui ont suscité une vague d’indignation, donnent à ce périple un relief particulier.

C’est la première fois de sa vie que l’ex-mannequin d’origine slovène de 48 ans posera le pied sur le continent africain.

Brisera-t-elle un peu la glace ? S’aventurera-t-elle, même de manière allusive, sur le terrain politique ?

Pour cette visite “diplomatique et humanitaire”, selon les termes de sa porte-parole Stephanie Grisham, la troisième épouse du président américain entend mettre l’accent sur les enfants.

“Que ce soit pour l’éducation, la dépendance des drogues, la faim, la sécurité sur internet, les intimidations, la pauvreté ou les maladies, ce sont trop souvent les enfants qui sont les premières victimes dans le monde”, expliquait-elle il y a quelques jours depuis New York.

Au-delà de rencontres avec d’autres Premières dames, elle entend mettre en lumière le travail de l’USAID, l’agence américaine pour le développement.

Mais, insiste Stephanie Grisham, elle ne part pas en voyage commandé. “C’est son voyage, son initiative”, explique-t-elle à l’AFP.

De fait, aux Etats-Unis comme sur la scène internationale, la Première dame s’est jusqu’ici tenue à distance, dans une forme de neutralité, des initiatives de son mari, dans un contraste marqué avec nombre de celles qui l’ont précédée à cette fonction.

A ce jour, “elle n’a pas été l’avocate, ou la porte-voix de ses politiques”, explique à l’AFP Anita McBride, ancienne “Chief of staff” de Laura Bush, épouse de George W. Bush, qui enseigne aujourd’hui à l’American University de Washington.

“Nombre de Premières dames ont été des atouts politiques pour leur mari, même quand ces derniers étaient très impopulaires”, rappelle-t-elle, citant entre autres le cas de Lady Bird Johnson, épouse de Lyndon Johnson, qui avait sillonné le sud des États-Unis lors de la campagne présidentielle de 1964.

Melania Trump, “femme de peu de mots”, est “très indépendante, elle l’a signifié dès le début, juste après l’élection, lorsqu’elle a indiqué qu’elle ne déménagerait pas tout de suite à Washington”, ajoute Anita McBride.

Reste que le déplacement pourrait s’avérer délicat.

“Nous adorons tous les deux l’Afrique”, lançait Donald Trump à l’ONU il y a quelques jours. “L’Afrique est magnifique. Le plus bel endroit du monde à de nombreux égards”.

Au-delà de cette formule de la part d’un président friand de superlatifs, Donald Trump n’a, depuis son arrivé au pouvoir en janvier 2017, jamais montré d’intérêt marqué pour ce continent.

Et les rares fois où il l’a évoqué, la polémique fut violente.

En janvier, lors d’une réunion à la Maison Blanche, il s’était indigné, parlant de Haïti et des pays africains, de l’immigration en provenance de “pays de merde”. Il n’a jamais explicitement contesté ces propos, tenus lors d’une réunion à huis clos avec des élus et qui ont laissé des traces.

Nouvelle controverse de taille en août. La seule fois où il s’est ouvertement mêlé des affaires intérieures d’un pays africain, ce fut pour dénoncer… le sort réservé aux fermiers blancs en Afrique du Sud, victimes selon lui de “meurtres de grande ampleur”.