Les États-Unis ont clarifié samedi les conditions d’imposition des frais de 100 000 dollars pour des visas de travail – très utilisés dans le secteur technologique. Un éclaircissement qui intervient après les inquiétudes notamment exprimées par l’Inde et des entreprises de la tech potentiellement affectées.
Les États-Unis ont clarifié, samedi 20 septembre, les conditions d’imposition des frais de 100 000 dollars pour des visas de travail très utilisés dans le secteur technologique, après les inquiétudes exprimées, notamment, par l’Inde et des entreprises de la tech potentiellement affectées.
Les visas H-1B – dont les trois quarts des candidats approuvés sont des ressortissants indiens – permettent à des travailleurs étrangers aux qualifications précises (des scientifiques, ingénieurs et programmateurs informatiques, entre autres) de venir travailler aux États-Unis. Ces permis de travail sont d’une période initiale de trois ans, prolongeable à six ans.

Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi cette mesure, qui s’accompagne de la création d’une carte de séjour « dorée » à un million de dollars, référence à la célèbre « carte verte » qui permet de vivre et travailler aux États-Unis, en signant les décrets dans le Bureau ovale.
Le ministère indien des Affaires étrangères a dit samedi redouter les « conséquences humaines » de cette mesure « en raison des perturbations » infligées « aux familles » et « espère » qu’elles « pourront être traitées de manière appropriée par les autorités américaines ». La mobilité des talents a contribué au « développement technologique, à l’innovation, à la croissance économique » des deux pays, rappelle-t-il.
La principale organisation indienne du secteur technologique, la Nasscom, a dit samedi craindre pour la « continuité » de certains projets, en s’inquiétant de la rapidité de la mise en œuvre de cette mesure, qui « crée une incertitude considérable pour les entreprises, les professionnels et les étudiants du monde entier ».
La banque JP Morgan a ainsi confirmé à l’AFP avoir envoyé un message à ses employés invitant « les titulaires d’un visa H-1B […] actuellement aux États-Unis » à « rester dans le pays et éviter tout voyage international jusqu’à ce que le gouvernement publie des directives claires en matière de déplacement ».
Clarification des conditions d’imposition
La Maison Blanche a clarifié samedi les conditions d’imposition de ces frais de 100 000 dollars.
« Il s’agit de frais à payer une seule fois qui ne s’appliquent qu’à la demande de visa. Ceux qui sont déjà titulaires de visas H-1B et se trouvent actuellement hors du pays ne devront pas payer 100 000 dollars pour rentrer », a précisé sur X la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt. « Cela concerne uniquement les nouveaux visas et non pas les renouvellements ni les actuels détenteurs de ces visas », a-t-elle ajouté.
Avec AFP