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États-Unis : les Texans se déchirent autour de l’installation d’une maison close de robots sexuels

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Des proxénètes de robots canadiens et des religieux texans s’affrontent au sujet d’une maison close pour poupées sexuelles. Ce n’est pas le scénario d’un nouveau film de science-fiction, mais une scène bien réelle dans les États-Unis de 2018.

Image d’illustration

Une entreprise canadienne, Kinky S Dolls, veut ouvrir à Houston, une ville du Texas, une maison close un peu spéciale. Des robots sexuels seraient mis à disposition de la clientèle, à l’achat (environ 2.000 euros pièce) ou à la location.

Ces robots sont en fait des poupées sexuelles aux mensurations tout droit sorties d’un manga et qui disposent d’une intelligence artificielle basique.

La société a déjà installé une maison close de ce type à Toronto, décrite par le Toronto Sun, un journal local, comme un hangar industriel où les clients peuvent payer pour une heure ou une demi-heure, dans une chambre mal éclairée, avec la poupée de leur choix.

Mairie et organisations religieuses

Pour sa première installation aux États-Unis, Kinky S Dolls fait face à des opposants déterminés. En première ligne, Elijah Rising, une organisation religieuse qui veut mettre fin à la prostitution à Houston, notamment via la prière. L’installation de la maison close est devenue son nouveau cheval de bataille. Une pétition diffusée par l’organisation estime que les robots sexuels pousseront plus d’hommes à devenir clients de travailleuses et travailleurs du sexe et «feront du mal à leur compréhension de ce qu’est une sexualité saine». Au moment de la rédaction de cet article, «Gardons les bordels robots hors de Houston» a quasiment atteint les 13.000 signatures. Ironie du sort, les locaux de Elijah Rising se trouvent tout proches de ceux de Kinky S Dolls. Sur un petit bout d’Amérique où se trouvent aussi un club de strip-tease, un stand de tir, un concessionnaire Ferrari, un toiletteur et un bar country.

Autre sceptique, le maire de Houston, Sylvester Turner. «Ce n’est pas le genre de business que la ville aimerait attirer», a-t-il déclaré au Houston Chronicle, le journal de la ville. Pendant une conférence de presse, il a assuré avoir demandé aux services judiciaires et au département de santé de se pencher sur le dossier. Pour l’instant, les inspecteurs des travaux ont ordonné l’arrêt du chantier de réaménagement du local de Kinky S Dolls, cette dernière ne disposant pas des permis nécessaires pour aménager le terrain.